Après une chute vertigineuse de plus de 10% à la Bourse de Paris le 25 juin, l’action d’Airbus reprend des couleurs après l’annonce de négociations pour une commande géante.
Après une chute vertigineuse de plus de 10% à la Bourse de Paris le 25 juin, l’action d’Airbus semble reprendre des couleurs. Le titre, qui avait poursuivi sa descente jusqu’à atteindre 127 euros le 28 juin – le niveau le plus bas depuis novembre dernier -, a regagné plus de 6% ces derniers jours. Ce rebond intervient notamment après l’annonce par la compagnie aérienne philippine Cebu Pacific de négociations avec l’avionneur pour « la plus grande commande d’avions » de l’histoire du pays. Elle pourrait atteindre 152 appareils.
La dégringolade de l’action Airbus trouve son origine dans les difficultés du constructeur européen à augmenter ses cadences de production. Le 24 juin, en fin de journée, l’avionneur basé à Blagnac annonçait qu’il ne pourrait livrer que 770 appareils en 2024, contre les 800 prévus initialement. De plus, l’objectif de produire 75 Airbus de la famille A320neo par mois est repoussé d’un an, de 2026 à 2027.
Airbus, qui avait livré 863 avions en 2019, peine à retrouver son niveau record de production. Lors d’un échange avec des analystes financiers, Guillaume Faury, le directeur général d’Airbus, a pointé du doigt un environnement dégradé par les tensions géopolitiques et des difficultés spécifiques dans la chaîne d’approvisionnement.
Chez Airbus, les deux tiers de la production sont externalisés. Mais les sous-traitants ont du mal à suivre la cadence. Ils rencontrent des difficultés à la fois en matière de recrutements et d’investissement. Après les équipements de cabines et autres aérostructures, désormais, les moteurs aussi ont du retard sur les chaînes d’assemblage.
En outre, Airbus a abaissé ses prévisions de résultat opérationnel ajusté pour 2024, à 5,5 milliards d’euros, contre six milliards à sept milliards d’euros auparavant. Le groupe prévoit une charge de 900 millions d’euros dans ses comptes du premier semestre pour faire face à des « difficultés commerciales et techniques » dans son activité spatiale. Aussi, la livraison de 30 avions en moins se traduira par des entrées d’argent réduites en conséquence.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires