Les patrons entrent dans le débat politique à l’approche des Législatives ; pour le président du Medef de Haute-Garonne, les programmes du Rassemblement national (RN) et du Front populaire « compromettent notre avenir économique et social ».
À l’approche des Législatives anticipées qui auront lieu le 30 juin et le 7 juillet prochains, le Medef, principal syndicat patronal, entre dans la danse. Après avoir auditionné les représentants des principaux partis et coalitions en lice, les patrons des patrons prennent position. Et si l’organisation ne donne pas de consignes de vote, elle exhorte cependant les électeurs à ne pas diriger leur choix vers certaines formations en raison « des risques majeurs qu’ils présentent pour notre économie ».
En Haute-Garonne, Pierre-Olivier Nau, président du Medef31, prévient notamment « des crises économiques, sociales, financières et budgétaires », qui pourraient découler d’une majorité donnée au Rassemblement national ou au Front populaire.
Selon le Medef de Haute-Garonne, les programmes du RN et de l’union des gauches « pourraient en effet sérieusement compromettre la stabilité financière et la compétitivité du pays avec des risques de repli économique et d’augmentation massive des dépenses publiques, susceptibles de conduire à une crise économique et financière sans précédent ». « Nous ne pouvons pas nous permettre de suivre des programmes qui compromettent notre avenir économique et social », alerte Pierre-Olivier Nau.
Le Medef31 rappelle, en outre, qu’il soutient les formations « qui défendent l’économie de marché, le libre-échange et un attachement à l’Union européenne, dans une volonté forte de réelle démocratie sociale ». Si l’organisation patronale n’identifie pas le parti à privilégier, elle accuse clairement le RN et le Front populaire de défendre des idées « dangereuses pour l’économie tant sur le plan local, national qu’international ».
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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