Le chef de file de La France insoumise et de la Nupes, Jean-Luc Mélenchon, a répondu au président de la République, Emmanuel Macron, depuis Toulouse où il tenait un meeting mardi 14 juin.
La contre-attaque. Cinq jours avant le second tour des élections législatives, le chef de file de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes), Jean-Luc Mélenchon, tenait un meeting à Toulouse, mardi 14 juin. Face à ses sympathisants, il est revenu sur le bref discourt d’Emmanuel Macron, à Paris-Orily, juste avant son départ pour la Roumanie.
« Son bateau coule, Macron prend l’avion », a regretté Jean-Luc Mélenchon. « Avant de partir, il nous a fait un sketch sur le tarmac. Ça n’existe pas dans la tradition française, donc il faut décrypter. C’est la mode “à la Trump”. Trump était spécialiste de ça. »
Le leader de la France insoumise a ensuite fait un parallèle entre Emmanuel Macron et l’ancien président des Etats-Unis. « Avant de monter dans l’avion, il insultait tout le monde. Trump était son copain, à monsieur Macron. (…) Je veux juste espérer que le président français n’aille pas prendre toutes les mauvaises habitudes de monsieur Trump. Notamment face à un mauvais résultat électoral. »
Durant ce meeting, Jean-Luc Mélenchon a aussi critiqué le « bidouillage des résultats par monsieur Darmanin ». La Nupes conteste l’attribution des voix reçues par des candidats soutenus par l’alliance dans la catégorie “divers gauche”, en Corse et en outremer. Ce à quoi le ministère de l’Intérieur répond s’être appuyé sur la liste des candidats communiquée par l’union de la gauche elle-même.
Le chef de l’Etat a surpris, même dans son camp, en prenant la parole sur le tarmac de l’aéroport à côté de l’avion de la République française. « Parce qu’il en va de l’intérêt supérieur de la nation, je veux aujourd’hui vous convaincre de donner une majorité solide au pays », a-t-il lancé avec un ton grave.
« Nous avons besoin d’une majorité solide pour assurer l’ordre à l’extérieur comme à l’extérieur de nos frontières. Rien ne serait pire que d’ajouter un désordre français au désordre mondial. Nous sommes à l’heure des choix et les grands choix ne se font jamais par l’abstention », selon le président de la République. « J’en appelle donc à votre bon sens et au sursaut républicain. »
Il convient de noter que durant cette prise de parole, Emmanuel Macron n’a jamais cité directement la Nupes ou Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier a tout de même tenu à lui répondre depuis Toulouse.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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