La liste “Réveiller l’Europe”, portée par le candidat aux élections européennes Raphaël Glucksmann, compte pas moins de 11 candidats originaires d’Occitanie. Et ces derniers sont déterminés à faire entendre la voix de la région à Bruxelles et à Strasbourg.
Les élections européennes auront lieu dans un peu plus d’un mois. À cette occasion, le Parti socialiste (PS) a tenu à faire un point d’étape sur sa campagne électorale en Occitanie, et plus particulièrement en Haute-Garonne. « C’est un moment important. Nous sommes à 35 jours du 9 juin. 35 jours pour poursuivre la belle dynamique de Raphaël Glucksmann et la liste portée par le Parti socialiste et Place publique », a déclaré Sébastien Vincini, le président de la Haute-Garonne, entouré de trois des candidats : Claire Fita, vice-présidente en charge de la culture à la Région Occitanie, Christine Courade, conseillère départementale en Haute-Garonne, et Hugo Sajhau, référent Place publique dans le département.
Des candidats qui sont donc tous originaires de la région. D’ailleurs, la liste “Réveiller l’Europe” en compte, au total, 11 qui sont issus de l’Occitanie. « C’est une des régions les plus représentées sur la liste. En toute vraisemblance, nous aurons de nombreux candidats qui seront élus au Parlement européen et qui porteront l’accent de l’Occitanie et de la Haute-Garonne à Bruxelles et à Strasbourg », espère Sébastien Vincini.
Comme le souligne Claire Fita, les candidats d’Occitanie sont présents sur cette liste pour « porter l’Europe, mais également le territoire ». « Nous voulons représenter l’agriculteur de Carbonne, la viticultrice de Fronton, l’étudiante de Toulouse qui veut travailler dans la région, les salariés de l’aéronautique qui contribuent à l’avion vert et également tous les habitants qu’ils soient métropolitains ou ruraux et qui ont besoin de se déplacer », indique-t-elle.
À ceux qui ne voient pas en quoi l’Europe pourrait leur être utile au quotidien, Christine Courade répond : « C’est grâce à elle que nous pouvons faire quantité de choses. La future ligne C du métro à Toulouse est notamment cofinancée par elle. Il faut absolument que les citoyens se réconcilient avec l’Europe car nous avons besoin d’elle ». Et aujourd’hui plus que jamais, à en croire Sébastien Vincini. « Nous sommes face à des défis majeurs », rappelle le président de la Haute-Garonne qui cite le réchauffement climatique, la guerre en Ukraine ou les crises successives. La liste du PS et de Place publique mise ainsi sur « une Europe qui protège » à commencer par la paix, mais pas seulement.
« Nous voulons qu’elle soit plus souveraine, que ce soit en matière alimentaire, sanitaire ou énergétique, et plus écologique. Nous devons être en capacité de concilier ces enjeux. Nous ne pensons pas que nous devons choisir entre les deux », appuie Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie. Pour cela, l’Europe doit impérativement changer, selon les candidats de “Réveiller l’Europe”. « Nous vivons depuis 30 ans sous une Europe ultralibérale », déplore Claire Fita avant de préciser que c’est « ce modèle-là qu’ils souhaitent changer ».
Et cela passe notamment par la relocalisation d’industries stratégiques « pour ne plus être dépendants de pays autoritaires et de pays qui génèrent encore de l’esclavage », appuie Christine Courade, mais également le lancement d’un plan de rénovation énergétique des logements et des bâtiments, la mise en place d’un prix réglementé de l’énergie, d’une tarification sociale de l’eau, d’une sanction financière pour non-respect de l’égalité salariale femme-homme, d’une limitation des écarts de salaire dans une même entreprise ou encore d’une nouvelle Politique agricole commune (PAC).
« En Occitanie, nous avons l’agriculture qui a fait le plus d’efforts en termes de qualité, de durabilité et d’adaptation au réchauffement climatique. Nous sommes la première région d’Europe à compter le plus de produits sous signe officiel de qualité et la première en agriculture biologique. Et pour autant, nous avons les revenus agricoles les plus bas de France », déplore Claire Fita. Ainsi, la liste “Réveiller l’Europe” souhaite garantir le revenu des agriculteurs via des prix planchers rémunérateurs.
Une mesure qui, comme celles précédemment citées, sera financée par la taxation des plus riches. « Ce sont eux qui portent la responsabilité du creusement des inégalités et aussi de l’emballement climatique. Nous avons besoin d’aller chercher des ressources financières pour investir dans les énergies renouvelables ou dans la lutte contre les inégalités », explique Sébastien Vincini. D’après Claire Fita, « cela permettrait de rapporter plus de 200 milliards d’euros par an ». Les superprofits des multinationales seraient également taxés. « Ils doivent l’être pour être redistribués. C’est la contrepartie indispensable de notre modèle démocratique », affirme la candidate.
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