Les Laboratoires Pierre Fabre abandonnent leur projet de nouvelle plateforme logistique à Muret. Le groupe concentre désormais ses activités sur la modernisation du site de Seysses, afin d’y regrouper l’ensemble de sa logistique d’ici 2028.
Les Laboratoires Pierre Fabre viennent d’annoncer l’abandon de leur projet de construction d’une nouvelle plateforme logistique dans la zone des Bonnets, à Muret (Haute-Garonne). L’entreprise pharmaceutique et dermo-cosmétique choisit finalement de concentrer ses efforts sur la modernisation de son site existant route de Seysses (toujours à Muret), inauguré en 2016, afin de regrouper d’ici 2028 l’ensemble de ses activités logistiques.
Présenté publiquement en octobre 2024, le projet initial de nouvelle plateforme est donc désormais écarté. Le groupe justifie ce revirement par un environnement géopolitique et économique jugé trop instable pour soutenir un tel investissement. Dans un communiqué, l’entreprise insiste : « Cette décision est également motivée par les incertitudes techniques et les contraintes administratives et réglementaires, inhérentes à tout projet de construction ex nihilo. »
Face à la concurrence des géants mondiaux de la santé et de la cosmétique, Pierre Fabre affirme devoir privilégier une allocation stratégique de ses ressources. L’entreprise entend concentrer ses investissements sur la recherche et développement (R&D) pharmaceutique et dermo-cosmétique, ainsi que sur son expansion internationale.
L’usine logistique de Seysses, qui s’étend sur 36 000 m², sera adaptée pour accueillir progressivement toutes les opérations logistiques d’ici 2028. Le site historique de Joffrery, construit en 1975, ne répondant plus aux besoins actuels, devrait être cédé, ouvrant la voie à de nouvelles implantations économiques dans le territoire.
Pierre Fabre confirme que cette réorganisation n’entraînera « aucun départ contraint » et assure vouloir préserver durablement sa présence à Muret.
Au-delà de Muret, le groupe rappelle son attachement à l’Occitanie à travers un programme d’investissements de grande ampleur, estimé à 60 millions d’euros. Parmi les projets en cours figurent la relocalisation de la production d’actifs pharmaceutiques à Gaillac, l’ouverture de nouveaux laboratoires de recherche à l’Oncopole de Toulouse, la construction du futur siège social à Castres ou encore l’agrandissement de l’usine d’Avène.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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