“Auschwitz”, la BD de Pascal Croci, est exposée au cinéma de Rodez à partir de ce jeudi 19 mai. Le dessinateur aveyronnais s’est inspiré du Septième art pour créer la toute première bande dessinée réaliste sur la Seconde Guerre mondiale.
Des illustrations en noir et blanc, des dialogues bruts et incisifs… La bande dessinée “Auschwitz” de Pascal Croci est exposée à partir de ce jeudi 19 mai au cinéma CGR de Rodez. Les visiteurs pourront découvrir les planches originales et crayonnées du dessinateur. Au programme : rencontre de l’artiste avec des collégiens et projection de “La liste de Schindler” de Steven Spielberg qui a inspiré le dessinateur.
Dans “Auschwitz”, Pascal Croci revient sur les conditions de détention des déportés pendant la Seconde Guerre mondiale. L’artiste aveyronnais s’inspire de témoignages de survivants d’Auschwitz – Birkenau. Pendant cinq ans, il a parcouru le monde entier à la recherche de récits d’anciens déportés. Son objectif : plonger le lecteur dans l’univers sombre de la déportation pour retranscrire le plus fidèlement possible l’enfer vécu par les déportés.
Pascal Croci s’est largement inspiré du cinéma pour concevoir sa bande dessinée. Entre autres, “Shoah” de Claude Lanzmann et “La liste de Schindler” de Steven Spielberg mais aussi “Le Bal des vampires” de Roman Polanski. Ces films ont marqué le dessinateur et l’ont conduit à s’inscrire dans un devoir de mémoire.
“Auschwitz” entre dans l’histoire du Neuvième art puisqu’il s’agit du tout premier récit réaliste en bande dessinée de la Shoah. L’œuvre a déjà plus de vingt ans. Elle a été publiée pour la première fois en 2000 aux éditions Emmanuel Proust. Pascal Croci a reçu le prix jeunesse de l’Assemblée nationale l’année suivante. “Auschwitz” a été traduite dans plus de dix langues.
Fidèle à sa philosophie, l’auteur intervient régulièrement auprès des collégiens et des lycéens pour parler de son expérience auprès des déportés. L’exposition organisée par Aveyron Culture et le CGR de Rodez se tiendra jusqu’au 31 mai.
Charlotte Hernandez
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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