Le moustique tigre est désormais présent dans toute l’Occitanie. Du 1er mai au 30 novembre, l’ARS réactive son dispositif de surveillance de ce nuisible.
À l’approche de l’été, l’Agence régionale de santé d’Occitanie (ARS) remet en marche son dispositif de surveillance renforcée du moustique tigre. Cette petite bête a la capacité de transmettre les virus de la dengue, du chikungunya et du zika.
Ce dispositif de surveillance est activé du 1er mai au 30 novembre. Il s’agit de la période d’activité du moustique tigre. Pour cela, l’ARS s’appuie sur trois axes :
– une surveillance renforcée des populations de moustiques (surveillance entomologique) ;
– une surveillance médicale renforcée des personnes touchées par les maladies que le moustique peut transmettre (surveillance épidémiologique) ;
– une sensibilisation des personnes résidant dans les zones où ces moustiques sont présents et actifs.
« La lutte contre ces moustiques et leurs larves constitue l’un des principaux moyens d’éviter la transmission de virus », selon l’ARS. Mais elle ne doit pas être l’apanage des autorités et des organismes de surveillance. « C’est un réflexe à acquérir chez soi pour se protéger de manière collective. »
En cette année 2023, l’ARS dresse un terrible constat : « Aujourd’hui, le moustique tigre est présent et actif dans toute la région Occitanie, et son implantation progresse dans des territoires jusqu’alors épargnés. »
Cette progression est inquiétante, car « l’expansion territoriale du moustique tigre pourrait, dans les années à venir, faciliter l’évolution des virus dont il peut être le vecteur. Depuis 2011 et son arrivée dans la région sur les bords de la Méditerranée, le moustique tigre Aedes albopictus a colonisé tous les départements occitans à commencer par les plus peuplés. Il est même désormais présent à des altitudes de plus de 1500 m dans les Pyrénées-Orientales, il progresse en Aveyron et le nord de la Lozère n’est plus épargné. »
Selon l’ARS, 44% des communes d’Occitanie sont colonisées par le moustique tigre. Cela représente 90% de la population régionale, soit près de 5.5 millions d’habitants exposés.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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