Douze des quartiers prioritaires les plus pauvres de France métropolitaine sont en Occitanie, où la pauvreté atteint des sommets avec des taux de pauvreté dépassant 70 %, selon un rapport de l’Observatoire des inégalités.
Douze des vingt quartiers prioritaires les plus pauvres de France métropolitaine se situent en Occitanie, selon un rapport de l’Observatoire des inégalités publié le 10 décembre 2024. « La quasi-majorité se situe dans le Sud de la France, dans les Pyrénées-Orientales, le Gard, l’Hérault, le Var, ou encore le Tarn », précise l’Observatoire.
Perpignan arrive en tête avec trois secteurs : “Bas-Vernet Ancien ZUS” et “Rois De Majorque” affichent un taux de pauvreté record de 75%, tandis que le “Quartier Champs De Mars” atteint 73%. Ces quartiers sont suivis de “Pissevin-Valdegour” à Nîmes (72%) et “Iranget Grangette” à Béziers (71%).
Dans ces territoires, plus de sept habitants sur dix vivent sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 1 200 euros mensuels. « Nous touchons là les sommets de la pauvreté en France, avec des quartiers où presque toute la population est démunie », alerte l’Observatoire.
Ce phénomène trouve en partie son origine dans la forte concentration de logements sociaux. « Tous ces territoires concentrent les logements sociaux dont le rôle premier est d’accueillir les populations les plus modestes qui n’ont pas les moyens de se loger dans le privé. Ce qui explique en grande partie le haut niveau de pauvreté de ces quartiers souvent délaissés par les ménages une fois que leur situation financière s’améliore », poursuit l’étude.
Par ailleurs, la structure démographique renforce cette vulnérabilité : les jeunes de moins de 25 ans représentent près de 40% des habitants de ces quartiers, contre 29% au niveau national. Dans des zones comme “Pissevin-Valdegour”, à Nîmes, ils constituent près de la moitié de la population, renforçant l’exposition au chômage.
Enfin, ces quartiers concentrent davantage de familles monoparentales, de personnes peu diplômées et d’habitants d’origine étrangère, des facteurs qui accentuent le risque de précarité. « C’est la vocation même de ces quartiers, au sein desquels la part d’habitat social est très grande, que d’accueillir les ménages qui ont le plus de difficultés, souvent avec de faibles niveaux de qualifications, pour leur permettre de se loger dignement », conclut l’Observatoire.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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