Les maisons équipées de panneaux photovoltaïques se multiplient en Occitanie. Mais le phénomène ne se développe pas de manière homogène selon les départements. L’Hérault est le plus avancé en la matière.
Les panneaux photovoltaïques s’immiscent sur les toitures entre les tuiles et les ardoises. Damien Salel, ingénieur et expert dans le domaine de l’énergie et du climat, vient de publier une carte faisant état du volume des maisons occupées par leurs propriétaires et équipées de panneaux photovoltaïques en France. Pour cela, il s’est appuyé sur le registre national des installations de production et de stockage d’électricité. Les dernières données datent du 29 février 2024. Il a également utilisé les chiffres de l’Insee pour recenser le nombre de logements individuels en résidence principale. Ayant déjà réalisé cette même carte en juillet 2023, une comparaison est ainsi possible, permettant d’observer l’évolution de ce phénomène en quelques mois.
Les observations en Occitanie sont assez disparates. Sur cette carte, l’Hérault est en tête des départements dénombrant le plus de maisons, avec propriétaires occupants, équipées de photovoltaïque. Il en compte 12,1% , soit 29% d’augmentation en moins d’un an, la croissance la plus importante de la région. À contrario, la Lozère et les Hautes-Pyrénées ferment la marche avec 5,7% de maisons individuelles équipées. La Haute-Garonne affiche la deuxième meilleure croissance de la région avec les Pyrénées-Orientales avec une augmentation de 22% en l’espace de huit mois.
Pour interpréter ces résultats sur les maisons, avec propriétaires occupants, équipées de photovoltaïque, plusieurs facteurs sont à prendre en compte. « D’une part, les conditions climatiques sont l’un des premiers paramètres qui expliquent les différences entre les départements mais ce n’est pas le seul », souligne Damien Salel. « Il convient également de prendre en compte la particularité des départements urbains, qui comptent forcément plus d’appartements n’étant pas comptabilisés dans cette cartographie », poursuit-il. Les contraintes architecturales peuvent aussi influencer ces observations. L’un des derniers facteurs concerne le voisinage : « Le phénomène d’imitation peut expliquer la croissance générale. Malheureusement, certaines personnes n’engagent pas cette démarche par préoccupations écologiques, mais pour faire comme le voisin. Cela crée un effet boule de neige ».
Julian Doubax
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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