Nommé premier ministre le 5 septembre, Michel Barnier prépare son gouvernement dans un climat politique tendu. Face à une Assemblée nationale divisée, il s’engage à l’ouverture. Carole Delga, figure de la gauche, refuse toutefois de participer à un gouvernement “de droite”.
Depuis qu’il a été nommé premier ministre par Emmanuel Macron, le 5 septembre dernier, l’ancien commissaire européen Michel Barnier travaille à la formation d’un nouveau gouvernement. Celui-ci devra pouvoir résister à une Assemblée nationale très divisée depuis les élections législatives du 30 juin et du 7 juillet.
Dans un entretien accordé à TF1 le lendemain de sa nomination, le nouveau locataire de Matignon, qui estime avoir la « capacité à négocier », a déclaré que son gouvernement ne serait pas de droite, et qu’il est prêt à l’ouvrir « à des gens de gauche ». Il a promis ce mercredi 11 septembre d’annoncer sa composition « la semaine prochaine ».
La tâche n’est pas simple pour Michel Barnier. Pour composer son gouvernement, le Républicain devra notamment se passer de la socialiste Carole Delga, actuelle présidente de la région Occitanie, et auparavant secrétaire d’État sous François Hollande.
« Emmanuel Macron, comme Michel Barnier, savent très bien que je souhaitais que ce soit un premier ministre de gauche, conformément aux votes des Français, et que donc, je ne participerai pas à un gouvernement qui ne respecte le vote des Français », a déclaré l’élue occitane dans un entretien sur France 2.
« J’ai une constance dans mes positions. Je suis constante dans mes affirmations », a-t-elle ajouté. « Non, je ne participerai pas à un gouvernement de droite, soutenu par l’extrême droite, parce que j’estime que la priorité, c’est de revaloriser le travail, d’avoir un salaire décent. Je pense qu’on ne peut pas continuer avec une retraite à 64 ans pour les métiers pénible, comme ceux du bâtiment, ou les aides soignantes. Et je pense qu’on doit investir dans les services publics, que ce soit l’éducation, la santé et la sécurité. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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