Alors que les fêtes approchent à grands pas, l’Agence de la transition écologique d’Occitanie propose six astuces afin d’organiser un Noël plus écolo. Que cela concerne le choix des cadeaux, les emballages, le menu des repas, la décoration ou encore le sapin, les préoccupations écologiques prennent de plus en plus de place dans les préparatifs.
Les fêtes de fin d’année sont synonymes de moments conviviaux partagés en famille ou entre amis. L’occasion idéale pour échanger des cadeaux autour d’un bon repas. Mais au-delà des festivités, cette période de l’année est propice au gaspillage. Selon l’Agence de la transition écologique (Ademe) d’Occitanie, les impacts environnementaux sont ainsi conséquents. Au total, plus de 300 millions de cadeaux ont été distribués à Noël en 2022. À eux seuls, ils sont responsables de 57% des gaz à effet de serre émis lors des fêtes, la plupart générés par des objets électroniques et des bijoux. Le plus troublant restant la quantité de cadeaux qui finissent pas être jetés : près d’un million finissent au fond de la poubelle. Du côté des mobilités, notons que chaque ménage français parcourt en moyenne 198 kilomètres durant les fêtes. « 94% de ces déplacements se font en voiture, 2% en avion et seulement 4% en train, pourtant beaucoup moins impactant », constate l’Ademe. Un état des lieux qui conduit l’agence à divulguer quelques conseils pour organiser un Noël plus écolo…
Premier objectif : alléger la hotte du Père Noël et réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant de l’achat des cadeaux. En effet, « 27% des Français déclarent avoir reçu des cadeaux qu’ils n’utilisent jamais, soit au minimum 12 millions de cadeaux jugés inutiles chaque année. » L’Ademe mise alors sur leur utilité. Offrez par exemple des objets qui serviront toujours (boîtes de rangement, gourde, livre, plante pour le jardin, savons…), des cadeaux qui se mangent (panier garni de produits bio du terroir, chocolat équitable…) ou des créations (biscuits de Noël, confitures, cotons démaquillants en tissu lavable…).
Vous pouvez alors vous inspirer d’une astuce britannique qui cherche à respecter l’une de ces quatre règles : offrez un cadeau qui fait envie, qui sera utile tout de suite, qui se porte ou qui se lit. Toutefois, gardez en tête que tous les cadeaux n’ont pas le même impact environnemental comme un smartphone qui consomme 30 fois plus de CO2 qu’un livre par exemple. Et si rien de tout ça ne vous inspire, vous pouvez encore opter pour un cadeau dématérialisé comme des bons pour un cours de cuisine, des week-ends découvertes, des massages, des places de concert…
Pour réduire son impact environnemental, il est également possible d’offrir des cadeaux de seconde main. Les produits d’occasion intéressent de plus en plus de consommateurs. Alors, pourquoi ne pas en offrir pour les fêtes de fin d’année ? L’Ademe y voit plusieurs avantages notamment en ce qui concerne le numérique et l’électroménager reconditionnés. Nettoyés, réinitialisés, révisés et contrôlés, les ordinateurs, smartphones, appareils ménagers ou consoles de jeux offrent les mêmes fonctionnalités, sont moins chers, et ont un impact environnemental réduit.
Que ce soit pour le numérique, les vêtements ou les jouets, « le marché de l’occasion regorge d’articles récents, parfois même revendus dans leur emballage d’origine », indique l’Ademe. Ainsi, vous pourrez probablement trouver de bonnes affaires dans des brocantes, des vide-greniers et des dépôts-ventes, mais également dans des ressourceries, des associations, des sites de reventes, ou encore des enseignes spécialisées.
Autre moment marquant des fêtes de fin d’année : les repas. Là aussi, plusieurs gestes permettent de réduire son impact environnemental. Tout d’abord, l’Ademe recommande fortement de cuisiner en quantité raisonnable. Souvent, les hôtes ont tendance à prévoir en trop grande quantité et ainsi à jeter de la nourriture. En 2022, cela représente 76 kilotonnes d’aliments gaspillés pendant les fêtes. Pour l’éviter, les cuisiniers peuvent alors sonder les invités sur leurs envies, préparer les menus à l’avance, établir une liste de courses avant de faire les achats et enfin, ajuster les quantités au nombre de convives. Et s’il en reste, n’hésitez pas à les cuisiner autrement pour ne pas les mettre à la poubelle.
Au-delà de la quantité, la qualité des aliments joue un rôle important dans les émissions de gaz à effet de serre. Vous pourrez alors agir sur votre impact environnemental en choisissant des produits issus de filières plus durables, si possible de saison, locaux et avec un label environnemental. Par exemple, l’Ademe recommande de favoriser la viande blanche à la rouge. « Par kilos, la dinde génère environ sept fois moins d’émissions de gaz à effet de serre que le bœuf, et dix fois moins que l’agneau », détaille l’agence gouvernementale.
Et si, pour organiser un Noël écolo, vous fabriquiez votre sapin à partir de matériaux de récupération ? Chaque année, six millions d’épicéas naturels sont vendus en France. Seulement, « le sapin est responsable de 52% des émissions de gaz à effet de serre des décorations ». L’Ademe propose alors de faire un sapin à base de vieilles planches ou de chutes de bois, avec des livres empilés ou à l’aide d’une échelle en bois décorée.
Et si vous préférez les arbres naturels, l’agence gouvernementale propose plusieurs options. Vous pouvez privilégier les sapins naturels “Made in France”, mais également les arbres en pot afin de le replanter par la suite, et enfin les artificiels mais « à condition qu’il dure ». En revanche, hors de question de prendre des sapins floqués. « Bombés de neige artificielle ou colorés, ces sapins recouverts de produits chimiques ne seront pas recyclés mais incinérés avec les ordures ménagères… », ajoute l’Ademe.
Et pour s’accorder avec un sapin écologique, il faut des décorations de Noël 100% naturelles. Une fois de plus, l’Ademe encourage l’utilisation de matériaux naturels et propose des idées créatives. Et si vous récoltiez des pommes de pin pour les transformer en guirlande ? Vous pouvez également ramasser du lierre et du houx et en faire une couronne végétale en le tressant autour d’un cintre en métal. Ou alors, plantez des clous de girofle dans des oranges afin d’ajouter un peu de parfum.
Pour organiser un Noël écolo, l’agence gouvernementale insiste également sur la réutilisation des décorations d’une année à l’autre. Si vous deviez en acheter, vous pourriez privilégier les matières naturelles de récupération (papier, bois, liège) et éviter les produits jetables comme les nappes en papier, les vaisselles d’un soir, les confettis dorés ou argentés… Il est également possible de créer de jolies décorations avec quelques emballages ou vieux journaux, rubans ou ficelles. Sans oublier le choix des guirlandes lumineuses, les ampoules LED sont bien moins énergivores.
Et pour terminer, l’agence propose des alternatives durables au papier cadeau, telles que le Furoshiki. Cette technique de pliage et de nouage nous vient tout droit du Japon. Elle permet d’empaqueter les cadeaux ou de transporter des objets en tout genre. Comment ? À l’aide de quelques bouts de tissu. Adieu le papier cadeau et bonjour les vieilles nappes, les taies d’oreillers ou les vêtements non portés. Quelques tutoriels en ligne vous aideront à créer le parfait emballage.
Et si le Furoshiki ne vous correspond pas, d’autres gestes responsables existent pour réduire les 20 000 tonnes de papiers-cadeaux consommés chaque année. Vous pouvez ainsi privilégier les boîtes et sacs de Noël. Ils sont solides et faciles à ouvrir sans les abîmer. Et en bonus, vous pourrez les réutiliser pour les prochains cadeaux. Même chose pour les anciens emballages. Si vous avez ouvert des présents sans en déchirer le papier autour, vous pouvez le garder pour une prochaine fois. Et enfin, pourquoi ne pas utiliser des feuilles de journaux ou magazines ? Ensuite, une fois que les fêtes sont terminées, n’oubliez pas de recycler vos déchets correctement, afin de parfaire votre Noël écolo.
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