Ce lundi 18 novembre marque le retour des blocages des agriculteurs dans de nombreux secteurs d’Occitanie. Presque tous les départements de la région sont concernés par des actions des syndicats, répondant ainsi à l’appel à la mobilisation national. Voici la liste des actions prévues dès ce début de semaine par les organismes des Jeunes agriculteurs, de la FDSEA ou encore de la Coordination rurale.
En Occitanie, ce lundi 18 novembre, les agriculteurs de nombreux départements se mobilisent et se préparent à bloquer des points stratégiques, impactant ainsi les routes et infrastructures locales. En effet, les syndicats de la région répondent ainsi à l’appel à la mobilisation nationale afin de dénoncer l’accord commercial en négociation entre l’Union européenne et le Mercosur, estimé dangereux pour l’agriculture française. Cet accord, en discussion depuis 20 ans, permettrait l’importation massive de produits agricoles (viandes, maïs, sucre, biocarburants) dans des conditions de production jugées « inacceptables », comme le précisent les Jeunes agriculteurs et la FDSEA du Gers dans un communiqué : « Utilisation d’antibiotiques activateurs de croissance, absence de traçabilité, substances actives phytosanitaires interdites en France (objectivées à 77,5 %) dont certaines depuis plus de 20 ans, absence de droit social, déforestation… » Voici les actions prévues dès ce début de semaine dans la région.
Tout d’abord, les agriculteurs ariégeois débuteront leur mobilisation dès 19h aux ronds-points de Super U à Verniolle et de la Charmille, avant de converger vers le tunnel de Foix pour le bloquer.
En Haute-Garonne, les Jeunes Agriculteurs (JA) et la FDSEA appellent à des actions locales dans chaque canton, sans en préciser les points de rendez-vous. À 19h45, des “feux de la colère” s’allumeront simultanément pour symboliser la crise que traverse l’agriculture française. Des banderoles et panneaux viendront appuyer les revendications.
À l’Ouest de l’Occitanie, les agriculteurs des Hautes-Pyrénées organisent également des blocages et des rassemblements à plusieurs ronds-points clés, notamment à Lourdes, Ibos, Tournay, et Soulom, à partir de 19h45.
Le Gers n’échappe pas aux blocages. La mobilisation commence dès 15h à Auch avec des actions autour de ronds-points stratégiques et de la Préfecture. Ces perturbations, étendues jusqu’à 22h, affecteront fortement le trafic. Mardi matin, des convois agricoles convergeront vers Auch depuis Condom, Vic-Fezensac et Mirande, amplifiant l’impact de l’action.
Les manifestations s’installeront également à Montpellier dès ce lundi. Les agriculteurs de l’Hérault doivent se rassemblent dans la journée de ce lundi pour dénoncer des charges écrasantes et des importations qui sapent la souveraineté alimentaire.
Dans le Lot, les syndicats optent pour une opération escargot. Les agriculteurs ont rendez-vous dès 10h devant les préfectures et sous-préfectures du département, pour ensuite perturber la circulation les principaux axes routiers.
Ensuite, dans le Tarn, les manifestants investiront les ronds-points de l’Arquipeyre et de Gaillaguès à Lescure dès midi.
Le Tarn-et-Garonne aussi sera le théâtre de la mobilisation. En effet, à Montauban, le rendez-vous est donné à 18h30 au rond-point Jardiland, avenue de l’Europe. Les agriculteurs comptent marquer les esprits avec un rassemblement massif.
Une fois ces premières actions terminées, d’autres blocages des agriculteurs suivront dès le lendemain, mardi 19 novembre, dans les départements d’Occitanie. C’est le cas notamment en Aveyron, où toute une journée de mobilisation est annoncée, impliquant des blocages avec des tracteurs et autres équipements agricoles. Les points de rassemblement s’échelonnent dans la matinée, avec une progression depuis Cassagne jusqu’à la préfecture à midi. Par ailleurs, dans les Pyrénées-Orientales, des perturbations importantes sont attendues sur l’autoroute A9, notamment entre l’Espagne et la France. La préfecture du département invite d’ailleurs les conducteurs à anticiper leurs déplacements, emprunter les routes secondaires et suivre l’évolution de la situation via la radio 107.7, les réseaux sociaux et les panneaux d’affichage.
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