Une consultation sur l’abaissement de la vitesse à 70 kilomètres par heure sur l’A4 dans le Val-de-Marne vient d’être lancée. Cette expérimentation, qui concerne une portion de quatre kilomètres de l’autoroute, devrait voir le jour à la fin de l’année.
L’expérimentation d’abaissement de la vitesse sur une partie de l’autoroute A4 se précise. Une consultation publique vient effectivement d’être lancée à ce sujet ce lundi 8 avril. Pour information, cette expérimentation prévoit de réduire la vitesse maximale autorisée, actuellement de 90 kilomètres par heure, à 70 kilomètres par heure sur une section de quatre kilomètres de l’autoroute A4 dans les deux sens de circulation entre Saint-Maurice et Charenton-le-Pont. Et ce, afin de réduire le bruit routier « perçu comme la cause majeure des nuisances sonores », selon la préfecture du Val-de-Marne.
« Cette mesure permettra une réduction de 40% des nuisances sonores pour les riverains mais également de l’accidentalité sur cet axe, et ce, sans impact significatif sur le temps de parcours », estime, dans un communiqué de presse, la préfète du département, Sophie Thibault, auprès de qui a été portée cette initiative par le maire de Charenton-le-Pont, Hervé Gicquel, avec le soutien du député de la huitième circonscription du Val-de-Marne, Michel Herbillon, en lien avec le sénateur Christian Cambon et les maires de Saint-Maurice, Igor Semo, et de Maisons-Alfort, Marie-France Parrain.
Cette expérimentation, qui « correspond à une demande forte des élus locaux » d’après la préfecture du département, est donc soumise à l’avis du public. Celui-ci est invité à s’exprimer jusqu’au mardi 7 mai prochain en ligne. Un bilan de cette consultation sera ensuite publié par l’État à l’été. L’expérimentation d’abaissement de la vitesse, de son côté, devrait être mise en œuvre au quatrième trimestre prochain. C’est l’État qui l’assurera et la préfète du Val-de-Marne qui la pilotera en s’appuyant sur la Direction des routes d’Île-de-France (DiRIF), gestionnaire de l’autoroute A4.
« Un dispositif d’évaluation est prévu sur un an et sera basé sur la collecte et l’analyse de données mesurées avant et après la mise en place de l’expérimentation dans chaque sens de circulation. La DiRIF collectera de façon autonome les données de vitesses et de volume de circulation. Les données d’accidentalité seront obtenues avec la collaboration des forces de l’ordre. Un partenariat avec Airparif et Bruitparif sera également mis en place pour évaluer les impacts en matière de pollution et de bruit », annonce la préfecture du Val-de-Marne. À noter qu’une expérimentation similaire est prévue sur l’A86.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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