Les élus de Saint-Ouen ont décidé d’adopter la limitation à 30 km/h dans les rues de la commune. Une décision qui survient près de deux mois après le décès de Paul Varry, cycliste renversé par un automobiliste à Paris.
Le 30 kilomètres par heure sera désormais la norme à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis. En effet, les élus de la commune ont adopté cette mesure à l’unanimité ce jeudi 12 décembre lors d’un conseil municipal extraordinaire « consacré à l’apaisement et au partage de l’espace public ». Celui-ci a été convoqué par le maire Karim Bouamrane à la suite de la mort de Paul Varry. Pour rappel, ce cycliste de 27 ans, qui habitait à Saint-Ouen, est décédé après avoir été renversé le 15 octobre dernier par un automobiliste à Paris.
Après lui avoir rendu hommage, les élus du conseil municipal ont donc voté pour l’abaissement de la vitesse maximale autorisée à 30 kilomètres par heure « dans la plupart des rues » de la ville. Seuls les axes départementaux suivants ne sont pas concernés : la RD1, le boulevard Victor Hugo/Jean-Jaurès et l’avenue Michelet. « Cette mesure est destinée à améliorer le partage de l’espace public et une cohabitation apaisée entre les différents usagers », indique la Municipalité dans un communiqué.
Outre ce passage de la vitesse à 30 kilomètres par heure, les élus ont adopté plusieurs autres « mesures fortes pour garantir des déplacements sécurisés et apaisés pour toutes et tous dans la ville et développer les mobilités douces », notamment l’organisation d’un « grand événement festif » au printemps prochain. L’objectif : « sensibiliser l’ensemble des habitants aux bonnes pratiques pour le partage apaisé de l’espace public, ainsi que de promouvoir la pratique du vélo ».
La Ville prévoit d’ailleurs de multiplier les actions de prévention « pour garantir une meilleure sécurité des piétons et des usagers de de vélos et trottinettes ». Elle annonce également que « la police municipale et la police nationale renforceront la verbalisation des infractions mettant en danger les piétons et les cyclistes » et que « les entreprises réalisant des travaux sur l’espace public seront soumises à des obligations, comme la mise en place systématique d’une voie vélo pour garantir des aménagements provisoires sécurisés ».
Enfin, la Municipalité a annoncé de nouveaux aménagements « structurants pour un réseau cyclable sécurisé ». Parmi eux : la création de trois nouvelles stations Vélib’ « à l’horizon 2025-2026 » et de places de stationnement vélo supplémentaires « dans tous les quartiers ». « Un effort particulier sera porté sur l’entretien des pistes cyclables et trottoirs pour garantir un usage sécurisé et confortable », indique la Ville qui compte actuellement 10 kilomètres de voies pour les vélos, contre 800 mètres en 2020.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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