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Huis clos pour le match Nanterre-Holon : l’arrêté du maire jugé “illégal” par le préfet

Héloïse Thépaut

17 décembre 2024 - 15:10

Le maire a décidé de prendre un arrêté de huis clos pour le match entre Nanterre et le club de basket israélien Hapoël Holon. Mais le préfet des Hauts-de-Seine vient de demander son annulation.

Huis clos match Nanterre — Le préfet est contre la tenue à huis clos du match entre Nanterre et Hapoël Holon © HJBC / Shutterstock.com

Le préfet des Hauts-de-Seine le juge « illégal et disproportionné ». Ce lundi 16 décembre, le maire de Nanterre, Raphaël Adam, a pris un arrêté interdisant la présence du public pour le match de Ligue des champions de basket-ball entre Nanterre et le club israélien Hapoël Holon. Celui-ci doit se tenir ce mercredi 18 décembre au palais des sports Maurice-Thorez. Et l’édile souhaite donc qu’il ait lieu à huis clos.

« Cette mesure apparaît la plus adaptée pour prévenir les risques de troubles à l’ordre public, et pour protéger les Nanterriennes et les Nanterriens, notre ville et les sportifs professionnels qui exerceront leur métier ce soir-là », déclare la Ville qui veut éviter des « échauffourées » telles celles qui « se sont produites durant le match France-Israël au Stade de France en date du 14 novembre ». Mais le préfet, Alexandre Brugère, n’est pas de cet avis.

Pourquoi le préfet est contre l’arrêté du maire de Nanterre ?

En effet, il « a décidé de déférer cet arrêté devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise en vue de son annulation », au motif de son « caractère manifestement illégal et disproportionné », indique la préfecture dans un communiqué. Elle assure qu’un « important dispositif de sécurité sera déployé à l’occasion du match de basket Nanterre-Holon mercredi soir permettant d’assurer la sécurité des spectateurs ».

Les services de l’Etat dans les Hauts-de-Seine regrettent, d’ailleurs, que « le maire de Nanterre ait décidé de prendre un arrêté imposant le huis clos », alors que « ce dispositif de sécurité lui avait été présenté ce lundi 16 décembre à la préfecture de police de Paris, en présence du préfet de police et du préfet des Hauts-de-Seine » et qu’un « travail avait été mené conjointement depuis plusieurs semaines ».