Face aux critiques persistantes sur les conditions de restauration des enfants de l’école maternelle Catalanis à Gaillac, la Communauté d’agglomération Gaillac Graulhet sort de son silence. Dans un communiqué détaillé, elle revient sur les enjeux budgétaires, les priorités d’investissement et les contraintes techniques qui freinent la mise en place d’un réfectoire sur site.
La restauration scolaire pose problème dans cette commune du Tarn. Depuis plusieurs années, la situation de la pause méridienne des élèves de l’école maternelle Catalanis, contraints de se déplacer en bus jusqu’à la cantine de La Clavelle, suscite de vives critiques de la part des parents d’élèves. Dans un contexte de tensions budgétaires, la Communauté d’agglomération Gaillac Graulhet, en charge de la compétence éducation depuis 2017, a tenu à clarifier sa position par un communiqué de presse.
La Communauté d’agglomération reconnaît sans détour que la configuration actuelle de la pause méridienne à l’école Catalanis, « marquée par des déplacements en bus, d’une durée de 5 à 8 minutes maximum », ne permet pas aux plus jeunes de bénéficier « des conditions de repos et de sérénité idéales ». Elle affirme cependant que cette organisation, bien qu’imparfaite, est connue et assumée de longue date, et que « ce n’est pas une situation oubliée ni ignorée ».
Pour répondre à ce type de problématique, l’agglomération rappelle que de nouveaux établissements scolaires ont été équipés d’espaces de restauration intégrés, comme à l’école Lentajou. Mais elle souligne également les obstacles : « Construire ou rénover une cantine ne se décrète pas. Cela implique des études techniques, des travaux d’aménagement, du personnel supplémentaire, et surtout un financement solide. »
Alors que les collectivités font face à une « hausse des charges, flambée des coûts des matériaux, baisse continue des dotations de l’État », la Communauté dit faire des choix, parfois difficiles, mais toujours « guidés par des critères objectifs », tels que « la sécurité, la réglementation et l’état général des bâtiments transférés ».
Elle cite plusieurs investissements récents :
Dans ce cadre, la création d’un réfectoire à l’école Catalanis est un besoin reconnu, mais intégré à un ensemble de priorités plus vaste : « L’Agglomération ne peut matériellement y répondre tous simultanément, sauf à alourdir considérablement la fiscalité des habitants. » Elle affirme ne pas vouloir imposer cette charge aux familles « déjà frappées de plein fouet par l’inflation et la hausse du coût de la vie ».
Enfin, l’agglomération dénonce toute tentative de récupération politique du sujet, affirmant : « Ce n’est pas une bataille d’opinions ni de slogans faciles ! C’est un travail de fond, rigoureux et progressif, au service de tous. »
Elle assure rester ouverte au dialogue avec les familles et les équipes éducatives, annonçant qu’« une proposition d’évolution de la situation est à l’étude », avec une mise en concertation prochaine avec la commune et les représentants des parents. En guise de conclusion, elle rappelle : « L’argent public ne peut être mobilisé sans arbitrages : chaque décision prise suppose un renoncement ailleurs. »
Commentaires