À l’occasion de la sortie du guide Gault&Millau Occitanie-Andorre 2025, Jean-François Pech a reçu le trophée Tradition d’Aujourd’hui. Le cuisinier et fondateur du restaurant “Au Fil de l’eau” à Montauban est récompensé pour sa fidélité aux saveurs d’antan, incarnée par son cassoulet, mijoté dans les règles de l’art.
C’est au cœur du Domaine de Rochemontès (Seilh), ce lundi 12 mai, que Gault&Millau a dévoilé son nouveau guide consacré à la région Occitanie-Andorre. À cette occasion, le célèbre guide gastronomique a salué l’engagement et la constance de figures emblématiques de la scène culinaire régionale, parmi lesquelles Jean-François Pech, lauréat du trophée “Tradition d’Aujourd’hui” Occitanie 2025.
Originaire de Belpech, une petite commune de l’Aude, Jean-François Pech a grandi dans une famille de boulangers. Très tôt, il se passionne pour la pâtisserie, suivant d’abord les traces de sa mère avant de s’orienter vers la cuisine. « J’aimais beaucoup la cuisine, ce qui m’a poussé tout naturellement à entrer à l’école hôtelière de Carcassonne pour apprendre les bases du métier », confie-t-il.
Après un début de carrière marqué par une envie d’ailleurs – « le rêve américain », plaisante-t-il –, il s’installe à Briançon, avant de rejoindre Montauban où il reprend un ancien cabaret qu’il transforme en restaurant. En 1988, il ouvre ainsi “Au Fil de l’eau“, quai du Dr Lafforgue. Ce lieu deviendra le théâtre de sa passion culinaire pendant plusieurs décennies.
En 1993, il est rejoint par Daniel Barabas, ami fidèle et maître de salle. Ensemble, et pendant plus de 30 ans, ils ont maintenu le cap avec enthousiasme et humilité. Jean-François Pech revendique une cuisine du terroir, qu’il n’a jamais trahie. « Ma cuisine, qui a pu un temps être considérée comme dépassée ou ringarde, revient au goût du jour », observe-t-il avec fierté.
Parmi ses plats phare, un cassoulet mijoté avec patience et amour, selon les règles transmises par sa grand-mère. « Pour un bon cassoulet, il faut évidemment de bons produits, mais il faut aussi du temps, c’est primordial », insiste-t-il. Cette fidélité aux traditions, alliée à un savoir-faire indéniable, lui vaut aujourd’hui la reconnaissance du Gault&Millau.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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