17 Juillet 2025
17 Juillet 2025
Envisagé depuis dix ans, le Plan local d’urbanisme intercommunal – Climat (PLUi-C) de la Métropole de Montpellier a été adopté le 16 juillet. Le vote a révélé de fortes tensions entre les maires, en particulier autour de plusieurs projets écartés du document.
Le conseil métropolitain de Montpellier a adopté, mercredi 16 juillet, le Plan local d’urbanisme intercommunal – Climat (PLUi-C). Le texte a été voté après 3h30 de débats, avec 64 voix pour, 26 contre et une abstention.
Ce document structurant encadrera les projets d’aménagement des 31 communes de la Métropole pour la prochaine décennie. Il met en avant les enjeux environnementaux et l’objectif de construire 4 500 logements par an pour accompagner l’arrivée de 5 000 nouveaux habitants sur le territoire.
La décision de retirer quatre Orientations d’aménagement et de programmation (OAP), qui ont reçu un avis défavorable de la commission d’enquête publique, a provoqué des tensions. Les projets écartés concernent notamment le transfert de la clinique du Parc à Castelnau-le-Lez et le développement du quartier du Petit Tinal à Lattes. Seule l’OAP pour la construction d’une gendarmerie à Pignan a été maintenue, après modification.
Ce choix a été vu comme un recul de leur autonomie. Les maires concernés ont demandé un report du vote. Face au refus du président de la Métropole, Michaël Delafosse, ils ont voté contre le texte.
Une autre opposition s’est dessinée avant le vote : celle des écologistes. « Avec ce PLUi-Climat, qui n’a de climat que le nom, vous niez la crise climatique », a lancé l’élue d’opposition Célia Serrano. Pour Stéphanie Jannin, ce document n’est « pas à la hauteur des enjeux environnementaux ». Le camp écologique déplore ainsi la bétonisation de 750 hectares.
Le plan d’urbanisme de la Métropole de Montpellier a été adopté, mais la fracture entre les communes est manifeste. « Ce document, nous l’avons voulu ensemble et l’avons voté à l’unanimité des maires en octobre dernier. Aujourd’hui, que nous propose-t-on ? De mettre à bas cette unanimité », a regretté Frédéric Lafforgue.
« Ce document stratégique préserve 2/3 de notre territoire de l’urbanisation », a réagi le président de la Montpellier Méditerranées Métropole. « Le PLUi adopté en conseil de Métropole acte une vision partagée d’un développement territorial maitrisé », se félicite la collectivité. Elle met en avant « un projet ambitieux, fruit d’un intense dialogue entre tous les acteurs. »
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