Une étude sur les retards et les annulations de vols dans les différents aéroports européens, menée par Flightright, société spécialisée dans le droit des passagers aériens, épingle celui de Toulouse-Blagnac, qui se classe dans les trois plus mauvais concernant les annulations. Les détails.
L’aéroport Toulouse-Blagnac fait partie des mauvais élèves. C’est le constat que fait la société spécialisée dans le droit des passagers aériens Flightright, qui vient de réaliser une étude sur les taux d’annulations et de retards des aéroports européens. Un classement qui positionne celui de la Ville rose à la troisième place concernant les annulations de vols. En effet, du 1er janvier au 25 octobre 2023, période durant laquelle l’aéroport Dominique Baudis a été observé, 632 ont été enregistrées, soit 2,38% du trafic. Quant aux retards, ils sont encore plus fréquents, puisque 4 960 ont été recensés, soit 18,70% des vols.
Selon Flightright, ces problèmes de ponctualité sont dus à plusieurs facteurs : « la congestion du trafic aérien, les grèves du personnel de l’aviation, la pénurie de main-d’œuvre et les conditions météorologiques. Dans le même temps, la géographie de la France comme plaque tournante européenne des voyages internationaux et intérieurs place le pays au centre de nombreux itinéraires aériens, expliquant la difficulté de logistique. »
Des annulations et des retards qui ont des conséquences pour les riverains de l’aéroport Toulouse-Blagnac, qui déploraient notamment un « été catastrophique » en matière de nuisances aériennes. Car les retards, en particulier, engendrent la reprogrammation des vols la nuit. Un Collectif contre les nuisances aériennes de l’agglomération toulousaine (CCNAAT) faisait état, en septembre dernier, de records concernant les vols de nuit. « Pour le seul mois de juillet, il y a eu plus de 745 vols commerciaux entre 22h et 6h, soit un dépassement de 10% du précédent record de 2018 », constatent les membres de l’association. De même, « nous observons un dépassement de 50% des valeurs de 2019 de manière générale et revenons au niveau record de 2018 (170 vols) en coeur de nuit », poursuivent-ils.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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