Face à l’épuisement des équipes, aux fermetures de lits et à la précarité des soignants, le personnel de la réanimation pédiatrique et néonatale de l’Hôpital des Enfants de Toulouse organise une manifestation ce mercredi 21 mai à 9h devant l’établissement. Dans une vidéo poignante diffusée sur Instagram, ces professionnels de santé prennent la parole : « La santé des enfants n’attend pas. Ensemble, menons le combat. »
« À vous qui nous écoutez, à vous parents, futurs parents, grands-parents, oncles, tantes, voisins, passants… » C’est avec ces mots que débute la vidéo publiée par l’équipe de réanimation pédiatrique et néonatale de l’Hôpital des enfants de Toulouse sur Instagram. Cette dernière appelle à l’aide, car, derrière les murs du service, les alertes se sont multipliées, les réunions se sont succédé… mais rien ne change selon les infirmières.
La situation actuellement pousse aujourd’hui ces soignants à sortir de l’ombre. Ils seront dans la rue ce mercredi 21 mai à 9h, devant l’Hôpital des Enfants de Purpan, pour dénoncer un système à bout de souffle et faire entendre la voix de ceux qui, chaque jour, soutiennent les enfants en détresse.
Dans leur appel relayé sur les réseaux sociaux, les membres de l’équipe décrivent un quotidien où l’humain est de plus en plus sacrifié au nom de la gestion comptable. « Un lit vide devient un lit fermé. Une soignante devient une ligne mobile qu’on envoie ailleurs. Un contrat précaire devient un pion variable au gré des besoins », résument-ils avec amertume. Derrière ces pratiques, ce sont des enfants, « Tom, Inaya, Mohamed, Léna, et tant d’autres », qui sont mis en danger.
« Nous sommes les visages, les cœurs, les mains que vous pourriez un jour croiser dans l’un des pires moments de votre vie », rappellent ces professionnels, qu’ils soient infirmiers, aides-soignants ou médecins. Leur engagement est total, leur épuisement aussi. Et leur parole, longtemps retenue, se libère : « Notre silence est devenu une habitude, notre dévouement une faiblesse. »
Ce mercredi, ils réclameront des moyens, de la stabilité, des conditions de travail dignes. Pas pour eux seuls : « Ce combat, c’est pour eux, pour nous, pour vous, pour la vie. »
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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