Au cœur de Toulouse, entre les deux bras de la Garonne, l’Île du Ramier est en train de devenir un vaste espace de nature et de loisirs. Jadis occupée par le Parc des Expositions, elle s’inscrit désormais dans un ambitieux projet de renaturation : le Grand Parc Garonne. D’ici fin 2025, 7 hectares seront transformés en un « poumon vert » accessible à tous, mêlant végétation méditerranéenne, équipements sportifs, culturels et cheminements doux.
Longtemps méconnue du grand public, l’Île du Ramier entame une transformation en profondeur, dans le cadre du Grand Parc Garonne. La Mairie de Toulouse précise : « L’objectif est de refaire émerger un vaste espace de verdure au cœur de Toulouse, à l’instar de celui qui existait jusqu’au début du XXe siècle. »
Depuis le transfert du Parc des Expositions au MEETT fin 2020, plus de 40 000 m² de bâtiments ont été déconstruits, dont 97,7% des matériaux ont été réutilisés ou recyclés, comme l’indique la Mairie.
10 hectares ont été débitumisés, préparant le terrain pour plus de 5 000 arbres et 25 000 arbustes plantés d’ici fin 2025. La palette végétale privilégie des essences méditerranéennes, peu gourmandes en eau (chêne vert, lavande, laurier), afin de concilier esthétique, résilience climatique et économies.
La réhabilitation de l’île prévoit une variété d’usages et d’équipements, inspirés des valeurs définies lors d’un diagnostic urbain en 2017 : rapport à l’eau, sport, culture, environnement et création.
Le Nord de l’île sera recréé comme un univers forestier, traversé de grandes allées piétonnes, ponctuées d’un kiosque à musique et d’une aire de jeux monumentale évoquant une volière. Sur la berge d’Empalot, près de 15 000 arbres ont déjà été plantés et des espaces de loisirs (tables de pique-nique, parcours sportifs, caniparc) sont désormais accessibles.
Berceau du sport toulousain, l’île conserve toutefois ses installations historiques (Stadium, piscine Nakache) tout en les enrichissant. Trois anciennes halles du Parc des Expositions sont également réhabilitées :
Pour renforcer l’accessibilité, quatre passerelles réservées aux mobilités douces sont prévues. Deux sont déjà en service depuis juin 2024 :
« L’intégration au paysage a été une priorité : aucune pile n’a été installée dans le lit de la Garonne, pour protéger la biodiversité et limiter les risques d’inondation », précise la collectivité.
Deux autres passerelles viendront compléter l’ensemble d’ici 2026, côté Croix-de-Pierre et Saint-Michel.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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