Après la liquidation judiciaire du refuge des tortues de Bessières au mois de janvier dernier et sa fermeture administrative en mai, les services de l’État ont pris en charge la gestion des animaux présents sur le site. Entre transferts vers des structures habilitées et accompagnement sanitaire, la préfecture de la Haute-Garonne détaille les mesures mises en œuvre pour assurer la protection des tortues et la continuité de leur prise en charge dans un cadre réglementaire strict.
Le refuge des tortues de Bessières, qui hébergeait à la fois des espèces terrestres et aquatiques, a connu plusieurs dysfonctionnements de gestion ayant conduit à sa liquidation judiciaire. Ce site, lieu d’accueil pour des tortues protégées au titre de la Convention de Washington (CITES), mais aussi pour des spécimens abandonnés ou saisis par les douanes, la police, la gendarmerie ou l’Office français de la biodiversité, a vu son activité suspendue en cette année 2025.
Mais que deviennent les animaux qui s’y trouvaient ? Plusieurs mois après la fermeture du refuge, la préfecture de la Haute-Garonne donne des nouvelles. Elle explique que la direction départementale de la protection des populations (DDPP), appuyée par plusieurs partenaires publics, s’est mobilisée pour organiser la prise en charge des animaux tout en préparant une possible reprise du site.
Les tortues terrestres, jugées sans risque sanitaire, ont ainsi été transférées « avec l’accord du responsable légal, vers des structures dûment habilitées ayant manifesté leur volonté d’accueil ». La préfecture précise que ces animaux « y sont pris en charge dans des conditions conformes aux exigences réglementaires de bien-être applicables aux reptiles terrestres et aux règles de circulation, s’agissant d’espèces protégées ».
Quant aux spécimens restés sur place en raison de leur statut sanitaire particulier, « la DDPP et la DREAL ont proposé au mandataire liquidateur le recours à un prestataire qualifié, disposant des autorisations administratives nécessaires, afin d’assurer leur suivi et leur prise en charge, le bien-être animal étant au cœur de la gestion de ce dossier ». Les soins, selon les autorités, sont pris en charge par l’État.
Enfin, les services de l’État assurent poursuivre leurs efforts « aux côtés de la Mairie de Bessières pour faciliter la reprise du site ». Le préfet Pierre-André Durand a rappelé que « ces opérations sont conduites avec discernement, rigueur et dans le respect du cadre judiciaire, conformément aux exigences de l’instruction en cours ».
Pour rappel, selon la préfecture de la Haute-Garonne, « les dysfonctionnements constatés dans la gestion du refuge des tortues ont abouti à la liquidation judiciaire du site en janvier 2025 et à sa fermeture administrative en mai dernier ». Dès l’ouverture de la procédure, la DDPP, en coordination avec la DREAL Occitanie, l’Office français de la biodiversité et l’École nationale vétérinaire de Toulouse, s’est engagée à « apporter tout le concours nécessaire aux responsables légaux successifs, administrateurs judiciaires et mandataire liquidateur », en mettant en avant le bien-être animal et la protection de l’environnement.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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Commentaires
Pascal le 17/09/2025 à 19:05
Qu'en est-il de la véritable situation sur place? Qu'en est-il des tortues aquatiques qui ont été laissées à sécher dans leur bassin jusqu'à leur mort dans la plus grande indifférence journalistique? Qu'en est-il des tortues qui meurent de faim aujourd'hui dans les bassins sans aucun soin? Qu'en est-il de l'impunité des services de l'état quant à la gestion calamiteuse, dans des conditions d'extrême cruauté (coupure du chauffage des tortues exotiques, malnutrition, assèchementdes bassins le tout entrainant la mort des animaux), au nom du "bien-être animal"? Qu'en est-il du sort des dizaines de tortues, classées invasives, qui avaient été placées dans ce centre pour y couler le restant de leur vie et qui au final ont été euthanasiées, encore une fois au nom du bien être animal? L'OFB, la DREAL et la DDPP, par le biais d'une liquidatrice judiciaire non qualifiée et avide de se goinfrer le restant de trésorerie de l'association, sont responsables de cette situation. Qu'en est-il du "problème sanitaire" sur les tortues, à ce jour toujours non identifié avec certitude, et qui pourtant à vu la collection animale être répartie dans différentes structures d'accueil au mépris de toute règle de prophylaxie ?
Par pitié, essayez d'approfondir un peu votre sujet avant de bêtement ressortir le communiqué de presse disant simplement "dormez sur vos 2 oreilles, la préfecture s'occupe de tout, il n'y a aucun problème !
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Severine Sarrat le 17/09/2025 à 17:15
Bonjour, en aucun cas nous n'affirmons "que tout va bien". Simplement, nous nous en tenons aux faits, et expliquons ce qui a été entrepris. Nous sommes déjà revenus sur le fond de l'affaire dans d'autres articles : Le Refuge des tortues de Bessières, sous le coup d’une procédure judiciaire et Le Refuge des Tortues de Bessières suspendu aux résultats de l’enquête judiciaire
jean le 17/09/2025 à 13:44
L'État a sauvé toutes ces tortues qui étaient dans un camp de concentration pour tortues. Quel enfumage ce refuge !
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Marjorie le 17/09/2025 à 11:55
Avez-vous vu le refuge avant l'intervention de l'administration judiciaire toulousaine et après son intervention ?
Je l'ai vu car j'ai confié ma tortue a cette association il y a plus de 10 ans en arrière. Elle allait très bien avant que des administrateurs s'en mêle. Ils ont détruit ce lieu magnifique pour la sauvegarde, la protection et la sensibilisation au sort des tortues.
Par contre, une fois que le site sera récupéré par l'état il pourra être revendus à des promoteurs immobiliers puisque l'association a fait tout ce qu'il fallait pour viabilisé le site (aménagement pour l'eau et l'électricité). Que va-t-il se passer maintenant ?
Marjorie le 17/09/2025 à 11:48
Je doute de la bonne prise en charge par l'administration judiciaire....
J'ai amené ma tortue a l'association du refuge des tortues en 2011 ou 2012 quand il allait être construit. J'y suis allée plusieurs fois et a chaque fois je voyais ma tortue en bonne santé dans un espace dédié. A partir du moment où l'administration judiciaire a décidé de réduire a néant le dite de Bessières il y a eu plusieurs problèmes et des risques sanitaires aigmenté pour les tortues. Dans la vidéo qui circule sur l'état des tortues j'ai pu reconnaître la tortue que j'avais amené. J'ai également constaté l'état déplorable du refuge laissé à l'abandon.