L’intersyndicale de la SNCF lance un appel à la grève ce mardi 26 septembre, perturbant ainsi la circulation des trains en Occitanie. Les détails.
Casse du Fret, fonctions supports dans un GIE, transfert dans les filiales… Les syndicats de la SNCF se sentent « attaqués ». Dans un tract unitaire signé par la CGT des cheminots, les Solidaires Sud Rail et la CFDT FGTE Cheminots, les syndicalistes appellent à une journée de grève nationale sur l’ensemble du réseau de la SNCF ce mardi 26 septembre. La circulation des trains s’annonce perturbée tout au long de la journée en Occitanie. Il est alors fortement recommandé de vérifier les horaires des trains avant de vous déplacer.
En effet, ce nouveau mouvement de grève intervient alors que les syndicats de la SNCF refusent la mise en place de plusieurs projets de la société ferroviaire et du gouvernement. Cela concerne notamment le plan de discontinuité de Fret SNCF. L’intersyndicale précise que cette méthode prévoit :
L’intersyndicale ajoute : « Pourtant, rien ne les y oblige et les conséquences pourraient être dramatiques. D’abord car les droits sociaux des filiales seront, comme pour TER, tous rabotés, à commencer par la réglementation du travail, mais également les accords d’entreprises. Enfin car en interdisant à la filiale qui prendra la place de Fret SNCF de faire du train combiné pour se consacrer aux wagons isolés, c’est la viabilité même de cette nouvelle entreprise qui est en cause. »
Les syndicats ne veulent pas non plus des filiales par lesquelles passent les activités TER, Transilien et Intercités pour répondre aux appels d’offres. « Aujourd’hui plus de 1 500 cheminots ont reçu leur courrier qui marque le début du processus de transferts. À ce rythme, d’ici 10 ans, ce seront près de 50% des cheminots de ces activités qui seront transférés », ajoute l’intersyndicale. Cette démarche n’intéresse pas les syndicats de cheminots qui estiment que la SNCF souhaite « rogner tous nos acquis sociaux pour réduire le coût du travail. »
Ils ne sont pas non plus enthousiastes à l’idée d’intégrer un Groupement d’intérêt économique (GIE) comme le prévoirait la SNCF. « La direction veut transférer 3.000 cheminots des activités transverses dans un GIE. La raison ? Essayer de limiter les risques de fuite des Sociétés Anonymes du Groupe Public SNCF vers d’autres entreprises pour acheter des prestations que réalise aujourd’hui Optim’Services », explique l’intersyndicale. Mais cela ne convient pas aux cheminots qui craignent une baisse des effectifs : « Pour garantir les emplois et assurer un avenir à nos activités transverses, ce n’est pas un GIE qu’il faut mais un groupe uni et solidaire, avec des obligations et des droits sociaux communs. »
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