Face à une situation hydrologique fragile et une sécheresse menaçante, la préfecture de l’Aude annonce de nouvelles mesures de restriction pour économiser l’eau.
L’été commence à peine. Mais dans l’Aude, la situation hydrologique se fragilise déjà. C’est pourquoi, la préfecture du département décide de renforcer les mesures de restriction des usages de l’eau sur le territoire.
La situation hydrologique dans l’Aude a connu une amélioration temporaire en mai grâce à des précipitations importantes. Cependant, les faibles pluies de juin, sauf sur les massifs, ont de nouveau fragilisé la situation. « L’été et la saison d’irrigation s’amorcent désormais et sont accompagnés de températures estivales participant à la baisse des débits des cours d’eau », indique la préfecture dans un communiqué.
Les niveaux des barrages et des aquifères restent bas, et des tensions sur les réseaux d’adduction en eau potable persistent. Pour y faire face, un nouvel arrêté préfectoral renforce les mesures de restriction en vigueur. Certaines zones, comme l’Aude amont et l’Axe réalimenté de l’Aude, sont placées en “vigilance”, tandis que d’autres, comme l’Aude aval, Berre et Rieu, et l’Orbieu, passent en “alerte” en raison de la forte baisse des débits.
Le niveau “vigilance” n’implique pas de restriction. C’est une « incitation des particuliers et des professionnels à économiser l’eau », selon le site du ministère de la Transition écologique. Un cran au-dessus, le niveau “alerte” impose des contraintes et exige une réduction des prélèvements pour atteindre jusqu’à 50% d’économie.
Parmi les mesures de restriction, on retrouve l’interdiction d’arroser les jardins potagers et les espaces verts entre 11 heures et 18 heures. Le lavage des voitures, le remplissage et la vidange des piscines privées sont soumis à condition.
Les prévisions météorologiques annonçant un été plus chaud et sec que la normale accentuent l’urgence de ces mesures. « Le respect de ces mesures est fondamental pour la préservation du bien commun qu’est l’eau, en ces temps où elle se raréfie », souligne la préfecture.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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