Sur les hauteurs de Gruissan (Aude), dans le massif de la Clape, se trouve un cimetière, celui de la chapelle Notre-Dame des Secours des Auzils. Et si des tombes y sont bien présentes, elles sont vides. Aucun mort ne repose dans ce lieu de recueillement. Voici pourquoi.
Voici un lieu étonnant et chargé d’histoire. 26 cénotaphes (tombes sans corps) sont érigés le long de l’allée des Naufragés qui monte sur les hauteurs de Gruissan, dans l’Aude ; des tombes sans morts, car ce cimetière rend hommage aux marins qui ont perdu la vie en mer et dont les corps n’ont pu être retrouvés ou rapatriés. Construites avec des pierres, autour de cyprès et de pins, ces tombes ont été érigées aux XIX et XXe siècle et permettent aux familles des marins de pouvoir se recueillir.
Ce cimetière, qui rend hommage aux marins disparus partout dans le monde, jouxte la chapelle Notre-Dame des Secours des Auzils. Située sur les hauteurs de Gruissan, dans le massif de la Clape, cette petite église veillait sur les marins selon la légende. Construite en 1635, les marins-pêcheurs pouvaient l’apercevoir depuis la mer Méditerranée. À l’intérieur de cette chapelle, des dizaines de tableaux et d’objets ornent les murs. Il s’agit d’ex-voto, des offrandes faîtes à la Vierge protectrice des marins affligés. Une grande partie de ces œuvres représente des bateaux malmenés dans une tempête.
Désormais, l’allée des Naufragés et la chapelle Notre-Dame des Secours des Auzils forment un lieu de pèlerinage. Chaque année à Pâques et à Pentecôte, les pèlerins, généralement des pêcheurs et leurs familles, vont rendre hommage aux marins disparus en mer. Une tradition qui a commencé en 1797, après la disparition de 32 marins, le 28 février de cette année-là, à cause d’une terrible tempête qui a marqué Gruissan.
Commentaires