Le plan grand froid a été activé en Ariège. Celui-ci permet l’ouverture de places supplémentaires pour l’accueil des personnes vulnérables sans-abri ou en détresse.
Comme chaque année, dès le 1er novembre, la préfecture de l’Ariège active le plan grand froid. Celui-ci implique un renforcement du dispositif d’hébergement d’urgence avec l’ouverture de places supplémentaires pour l’accueil des personnes vulnérables sans-abri ou en détresse. Pour information, le département en compte 136 toute l’année. 38 places sont venues s’ajouter à celles-ci ce vendredi 1er novembre. Il s’agit de la première phase du dispositif hivernal d’hébergement d’urgence. Deux autres pourront être activées en fonction de l’intensité du froid.
En effet, lorsque les températures ressenties de jour sont comprises entre -11°C et -17°C, la deuxième phase est déclenchée. 10 nouvelles places sont alors ouvertes, tandis que les maraudes sont renforcées et la vigilance de la police et de la gendarmerie est accrue. La troisième phase est activée quand les températures ressenties de jour sont inférieures à -18°C. Là, cinq places de plus sont créées via l’ouverture temporaire de lieux d’hébergement. Au total, 174 places sont donc mobilisables.
En plus de cela, les accueils de jour de Foix, Pamiers et Saint-Girons modifient leurs horaires d’ouverture. Ils offrent ainsi un accueil pendant la pause du midi et les week-ends selon les conditions météorologiques. « Ces espaces d’accueil sont encadrés par des professionnels de l’insertion sociale. Un accompagnement social, un diagnostic sanitaire et une aide à l’accès aux droits sont proposés à chaque personne accueillie », indique la préfecture de l’Ariège dans un communiqué de presse.
De son côté, la Croix-Rouge organise des maraudes à Foix, Pamiers, Laroque-d’Olmes, Mirepoix, Lavelanet, Tarascon-sur-Ariège et Saint-Girons. L’objectif : « repérer les personnes en difficulté, leur fournir vêtements chauds et nourriture et leur proposer un hébergement pour la nuit, dans un centre d’hébergement d’urgence », précisent les services de l’Etat.
À noter que le plan grand froid est activé jusqu’au lundi 31 mars prochain. Ce sera alors la fin de la trêve hivernale qui suspend toute expulsion locative. Cette corrélation n’a rien d’un hasard. En effet, outre le renforcement du dispositif d’hébergement d’urgence et des maraudes quotidiennes, un des autres axes du plan grand froid est « d’accompagner vers le logement pérenne les personnes en capacité d’y accéder et mieux prévenir les situations pour lesquelles un risque d’expulsion locative a été identifié ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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