Avec ses 28 stations, l’Occitanie est la région reine du thermalisme et ce, depuis plus de 2 000 ans ; en effet, de nombreux vestiges de thermes romains, dont voici une sélection, en attestent.
Située dans le Sud-Est des Pyrénées-Orientales, non loin de la frontière espagnole, la commune d’Amélie-les-Bains possède des thermes romains qui ont été construits en 120 avant Jésus-Christ. Alors, sous la domination romaine, la cité est baptisée Aquae Calidae (les eaux chaudes) avant qu’un établissement thermal ne soit édifié dans la ville en l’an 180. Ces thermes ont finalement été détruits au fil du temps et aujourd’hui, il ne reste que des vestiges de ces bains romains dont on retrouve la salle de la piscine et une voûte dans les thermes actuels. Toujours bien conservés, ils ont tous deux été classés aux monuments historiques en 1905.
Les Thermes de Luchon tels qu’on les connait aujourd’hui, et qui font la renommée de Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne), sont le fruit de près de 2 000 ans d’histoire. Les sources thermales de Luchon sont, en effet, connues au moins depuis l’Antiquité. Les Romains exploitaient ces bains composés de trois piscines superposées. Après de nombreuses péripéties et diverses tentatives de chantier, les thermes sont mis à jour lors d’une grande reconstruction organisée au XIXe siècle. Le nouvel établissement a été inauguré le 20 juillet 1857. Puis, les soins et les installations des Thermes de Luchon ont évolué avec une salle de humage, un établissement de vapeur ou encore la construction du premier vaporium.
Chef-lieu et préfecture du Lot, Cahors était auparavant une cité gallo-romaine qui répondait au nom de Divona Cadurcorum. Comme à leur habitude, les Romains ont construit dans cette cité des thermes, nommés l’arc de Diane. Le premier établissement est construit au Ier siècle et la construction des thermes s’est effectuée en trois étapes aux Ier et IIe siècles. Ils ont ensuite, sans doute, été désaffectés au cours du IVe siècle. L’arc est le seul vestige de cet édifice, dont il n’existe pas de plan complet, mais il semblait faire communiquer deux structures à l’intérieur du complexe thermal.
Dans le Gard, la commune de Gaujac porte encore les stigmates de l’époque romaine. L’oppidum (ville fortifiée) de Gaujac est, en effet, le lieu idéal pour une balade à travers le temps. Au sommet de la colline Saint-Vincent, vous trouverez notamment les vestiges d’une chapelle du XIe siècle ou encore de thermes romains. Ces derniers ont été édifiés au Ier siècle et disposaient de trois salles. Dans la salle chaude, on pouvait y trouver deux piscines tandis que la salle tiède était équipée d’une baignoire. Mais au début du IIIe siècle, des secousses sismiques ont endommagé le site et mis fin au fonctionnement des thermes, qui ont ensuite été abandonnés quelques années plus tard.
Montoulieu-Saint-Bernard est une petite commune haut-garonnaise, où des vestiges de thermes gallo-romains ont été découverts. Les thermes de Montoulieu-Saint-Bernard étaient composés d’un vestibule à colonnades, d’une piscine, et de trois salles (fraiche, tiède et chaude). Ce lieu était utilisé par les Romains, on ne sait pas à quelle époque, dans le but de se détendre et de se laver. Aujourd’hui, on peut encore observer la piscine gallo-romaine en bon état. Ces thermes sont classés au titre des monuments historiques depuis 1960.
Toujours en Haute-Garonne, mais cette fois-ci à Toulouse et plus précisément dans l’actuel quartier Ancely, des vestiges ont été découverts en 1966. Il s’agit d’un natatio (bain où l’on pouvait nager) qui appartenait à un ensemble de thermes romains du milieu du Ier siècle. Ce basin était destiné à la natation extérieure et les Romains y effectuaient quelques longueurs, car la piscine mesurait tout de même 13 mètres de largeur sur 19 mètres de longueur. Ils pouvaient ensuite se rendre aux bains des thermes, qui étaient couverts et composés de trois salles (fraiche, tiède et chaude). Plus au Nord de Toulouse, l’emplacement de deux autres établissements a été fouillé au XXe siècle, mais aucun vestige visible n’a été découvert.
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