Face aux déserts médicaux, l’Occitanie multiplie les dispositifs pour améliorer l’accès aux soins. Un bilan régional fait état de transformations notables de l’offre de soins de proximité, avec plus de 20 mesures engagées au cours de ces cinq dernières années.
En Occitanie, 28 zones prioritaires ont été identifiées pour renforcer l’accès aux soins. « Les réponses aux besoins de santé de demain se construisent en prenant appui sur les initiatives concrètes des acteurs de proximité », souligne l’ARS Occitanie. L’objectif : proposer des solutions coordonnées et adaptées, au plus près des besoins des territoires.
Depuis le lancement du contrat d’engagement de service public (CESP), 645 étudiants ont bénéficié d’une bourse pour s’installer en zone sous-dotée. Parmi eux, 281 médecins et dentistes sont déjà en activité dans ces territoires. D’autres aides vont jusqu’à 50 000 euros pour l’installation des médecins qui choisissent de travailler en équipe avec d’autres soignants dans des zones peu médicalisées.
En parallèle, 1 560 médecins généralistes accueillent des internes en stage, contribuant à susciter des vocations. Et grâce à la suppression du “numerus clausus”, le nombre d’étudiants en médecine a progressé de 15% en Occitanie.
L’Occitanie compte aujourd’hui plus de 360 maisons de santé pluriprofessionnelles, contre 10 en 2010. Par ailleurs, 44 équipes de soins primaires, chargées des premiers soins, et 275 centres de santé, dans des zones prioritaires, offrent des structures d’accueil adaptées aux besoins locaux.
Les 86 communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) couvrent désormais 90% du territoire régional. Leur rôle est d’assurer une coordination des soins de proximité, en lien avec les hôpitaux, les EHPAD et les services à domicile.
Plus de 2 500 médecins libéraux assurent la permanence des soins ambulatoires. Le Service d’accès aux soins (SAS) couvre désormais 100 % de la population. En parallèle, 34 maisons médicales de garde et 68 dispositifs d’infirmiers mutualisés entre EHPAD viennent désengorger les urgences et renforcer la prise en charge nocturne des résidents.
Les médicobus, le dispositif itinérant de consultations DALIA pour les malades chroniques, ou encore le recours accru aux infirmiers en pratique avancée (IPA), font également partie des solutions déployées pour répondre au manque de professionnels.
Le numérique, avec 25 millions de documents déposés dans Mon Espace Santé, et l’extension des compétences des infirmiers (certificats de décès, protocoles de coopération), complètent ce panel de mesures.
L’ARS Occitanie souligne ainsi une dynamique qui va s’amplifier avec le Pacte gouvernemental contre les déserts médicaux. Une approche « territoire par territoire » déjà en action sur le terrain.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Il traite notamment l'actualité dans l'Aude, l'Aveyron, le Gard, le Gers, la Haute-Garonne, l'Hérault et le Lot. Formé à l’ISJT, il a collaboré avec France-Guyane, La Tribune Toulouse et Freshr.
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