Paris-Orly 2035 : les grandes lignes du projet d’aménagement de l’aéroport

Le groupe ADP a dévoilé les grandes lignes de son nouveau “projet d’aménagement Paris-Orly 2035” qui fera l’objet d’une concertation publique. Voici ce qu’il prévoit.

Moins de voitures, plus de confort, plus d’énergies bas carbone, mais pas plus d’avions. C’est, en substance, ce que vise le nouveau “projet d’aménagement Paris-Orly 2035”. Un projet qui fera l’objet d’une concertation publique. Celle-ci, menée dans 104 communes et collectivités, débutera le lundi 26 février et s’achèvera le dimanche 26 mai. Durant trois mois, des rencontres et ateliers seront ainsi organisés dans les villes et villages situés à proximité immédiate de l’aéroport, tels qu’Athis-Mons, Morangis, Paray-Vieille Poste, Rungis, Thiais ou encore Villeneuve-le-Roi.

Que prévoit le “projet d’aménagement Paris-Orly 2035” ?

Dans le détail, ce projet d’aménagement, pour lequel un site internet dédié a d’ores et déjà été lancé, repose sur quatre piliers. À commencer par les accès et mobilités. Le groupe ADP veut ainsi mettre en service un transport collectif en site propre pour « faciliter l’accès aux différentes zones d’activité », créer quatre parcs de stationnement et un dépose-minute aux entrées de la plateforme afin de « décongestionner le réseau routier et mieux répartir les flux de véhicules », mais également renforcer les modes doux, c’est-à-dire la marche et le vélo.

Le second pilier concerne les énergies décarbonées. Pour en produire davantage sur le site de l’aéroport, ADP veut créer de nouvelles installations de production et de distribution d’énergie bas carbone comme une station multi-énergies (hydrogène, bio-carburant et bornes de recharge électriques), une usine de méthanisation et un second puits de géothermie. Le groupe envisage également de réserver 20 hectares pour le déploiement de l’hydrogène, de développer des capacités et de la production électrique, et de déployer des panneaux photovoltaïques.

Le pilier suivant a pour objectif d’améliorer la qualité de service de l’aéroport. Pour cela, une nouvelle salle d’embarquement, connectée à Orly 2 et 100% accessible, sera créée. ADP veut d’ailleurs améliorer les parcours et installer des équipements pour les personnes en situation de handicap. Des salles de changes et quiet rooms verront également le jour dans l’aéroport, dont l’aménagement aéronautique sera optimisé « pour anticiper les évolutions de matériel, favoriser la décarbonation et corriger certaines zones sensibles en matière de sécurité aéronautique ».

Enfin, le quatrième et dernier pilier de ce “projet d’aménagement Paris-Orly 2035” porte sur l’offre immobilière. Le groupe compte en déployer une « tournée vers les besoins des territoires » et s’appuie, pour ce faire, sur la concertation publique. Mais ADP affirme qu’il poursuivra « une démarche immobilière de sobriété » et assumera « un positionnement en double regard » tourné vers l’intérieur et vers l’extérieur de la plateforme. Et ce, tout en accompagnant ses trois types de clients : écosystème aéroportuaire, acteurs économiques des territoires et collaborateurs.