Les abattages de plusieurs arbres à Vincennes ont suscité la polémique ces derniers jours. Face à cela, la Mairie a tenu à « démêler le vrai du faux ».
Aux abords du château de Vincennes, plusieurs arbres ont été récemment abattus. Des coupes vivement dénoncées par des riverains sur les réseaux sociaux, mais pas que. Le Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) a également décrié ces coupes sur sa page Facebook. Face à la polémique et « les commentaires diffamatoires », « insultes à caractère misogyne » et « menaces » sur les réseaux sociaux, la Municipalité de Vincennes a tenu à mettre les choses au clair dans une publication.
Elle précise, tout d’abord, que ces abattages entrent dans le cadre du projet de réaménagement des abords Nord du château « qui permettra l’accès au plus grand nombre (personnes à mobilité réduite, famille avec poussettes qui ne peuvent y accéder aujourd’hui) tout en plantant davantage d’arbres ». En effet, si 18 ont été coupés, il est prévu d’en planter 45. « Le projet comptera donc 23 arbres de plus qu’aujourd’hui », assure la Ville qui rappelle qu’en 20 ans « 1000 arbres supplémentaires ont été plantés » sur la commune.
Elle tient aussi à signaler que « certains arbres n’étaient pas en bonne santé » et que les autres « se trouvent trop près des murs de contrescarpe pour en permettre la bonne conservation ». « Les remblais caillouteux et très compacts des talus n’assurent pas leur bon développement et leur pérennité à terme », détaille la Municipalité avant d’affirmer que « les choix ont été opérés par un paysagiste aux références multiples dans le domaine environnemental et après trois diagnostics réalisés par des organismes indépendants ».
Enfin, la Mairie informe qu’il ne s’agit pas d’arbres d’alignement, mais que « la procédure liée aux alignements d’arbres a bien été respectée et les autorisations obtenues ». Elle garantit également qu’un « diagnostic a été réalisé quelques jours avant l’abattage » et que celui-ci « a conclu à l’absence d’espèces (oiseaux, chauves-souris) sur les sujets à abattre ». « Un écologue et chiroptérologue était présent pendant l’opération et a pu attester que l’abattage n’a causé aucun impact direct sur les chauves-souris », conclut-elle.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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