Les enseignants de Seine-Saint-Denis appelés à la grève ce lundi 22 avril
16 avril 2024 - 16:07
Les syndicats d’enseignants en Seine-Saint-Denis lancent de nouveau un appel à la grève pour ce lundi 22 avril. Ils ne sont pas satisfaits des annonces de la ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse.
« De nouveau, il n’y aura pas de rentrée le 22 avril prochain dans les écoles et les établissements de la Seine-Saint-Denis ! ». C’est ce qu’annonce, dans un communiqué, l’intersyndicale, composée de la FSU 93, la CGT Éduc’Action 93, SUD éducation 93 et CNT éducation 93, après avoir été reçue avec les organisations nationales par Nicole Belloubet, la ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse, ce lundi 15 avril.
« Alors que l’audience à Matignon, mercredi 10 avril, laissait présager des annonces concrètes en réponse aux revendications de la communauté éducative de Seine-Saint-Denis, la ministre n’a pris aucun engagement en termes de moyens », déplorent les syndicats qui appellent ainsi « les personnels à poursuivre la grève, à participer massivement à la manifestation et à l’assemblée générale qui suivra, et à décider de la poursuite de la mobilisation ».
Les syndicats réclament « un plan d’urgence pour l’école publique en Seine-Saint-Denis »
Pour rappel, cela fait depuis le 26 février que les personnels de l’Éducation nationale sont mobilisés en Seine-Saint-Denis. Ils s’opposent à la réforme dite du “choc des savoirs” et réclament « un plan d’urgence pour l’école publique en Seine-Saint-Denis ». 5 000 postes d’enseignants, 2 200 d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), 650 d’assistants d’éducation (AED), 320 d’assistants pédagogiques (AP) et 175 de CPE sont ainsi demandés.
Mais, comme le rapportent les syndicats, Nicole Belloubet « s’est engagée à faire un effort de postes vie scolaire à la rentrée 2024 sans pouvoir donner un chiffrage plus précis qu’une dotation de 3 à 50 AED ! Loin des 650 exigés ». Ils dénoncent également le fait qu’elle ait indiqué que serait apportée « une attention au cas par cas aux collèges qui rencontreraient des difficultés dans la constitution des “groupes de besoins”, loin de leur revendication d’abandon du “choc des savoirs” ».
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