Le conseil départemental de Seine-Saint-Denis veut prendre toute sa part dans l’accueil des réfugiés de la guerre en Ukraine. Il a ainsi voté un rapport pour la mise en œuvre d’actions de solidarité.
La guerre en Ukraine dure depuis un mois maintenant. Près de trois millions de personnes ont déjà fui le pays. Leur nombre pourrait encore augmenter dans les semaines à venir. La mobilisation continue ainsi à se mettre en place pour accueillir ces réfugiés, notamment en Seine-Saint-Denis.
Ils sont plusieurs centaines à avoir déjà fait leur arrivée dans le département. La préfecture a d’ailleurs réquisitionné un gymnase à Livry-Gargan pour les personnes victimes de la guerre en Ukraine. Le conseil départemental veut également prendre toute sa part dans leur accueil.
Ce jeudi 24 mars 2022, la collectivité a effectivement voté un rapport pour la mise en œuvre d’actions de solidarité envers les réfugiés. Ce dernier prévoit notamment une contribution à hauteur de 15 000 euros au Fonds de Solidarité de Cités Unies France.
Elle permettra de soutenir des actions comme l’hébergement d’urgence, la restauration, les soins ou encore le soutien psychologique dans les collectivités frontalières de l’Ukraine. «La répartition de cette subvention sera décidée en fonction des besoins et en coordination avec les élus des territoires concernés», précise le département.
La collectivité a aussi décidé de mettre à disposition de la préfecture des places d’hébergement dans des structures départementales. Cela concerne des logements de fonction vacants ou encore un Ehpad inoccupé. «Ces places n’ont pas encore été utilisées par l’Etat mais pourraient l’être pour des hébergements plus pérennes», indique le département.
Il va par ailleurs mobiliser ses équipes de Protection Maternelle et Infantile. Elles pourront réaliser des évaluations, consultations périnatales et bilans de santé pour les familles ukrainiennes accueillies en centre d’hébergement d’urgence.
Enfin, le conseil départemental va verser 15 000 euros à une structure associative agissant pour l’accès aux droits et l’aide logistique des réfugiés. Cette aide permettra d’accompagner des personnes accueillies en Seine-Saint-Denis en dehors des structures d’hébergement mises en place par l’Etat.
Stéphane Troussel, président du département, conclut : «Cette mobilisation nous rappelle que l’accueil de toutes celles et tous ceux qui fuient les désordres du monde est possible. Cette France humaine, solidaire et à la hauteur de son rang ne doit pas connaître de droit d’asile à double vitesse».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires