La CGT, le Parti communiste français et le Parti radical de gauche appellent de nouveau à ce que le groupuscule d’extrême droite Patria Albiges soit dissous. Plusieurs membres du groupe ont été identifiés lors de scènes de violence qui ont laissé plusieurs blessés dans les rues d’Albi dans la nuit du 25 au 26 avril.
« Cela fait des années que Patria Albiges sévit en toute impunité. » Mais, pour Laure Malleviale, secrétaire de l’union départementale de la CGT du Tarn, la limite est franchie. La délégation départementale du syndicat, le Parti radical de gauche et le Parti communiste français condamnent, une nouvelle fois, le groupe d’extrême droite albigeois et exige sa dissolution. La déclaration fait suite à une rixe qui a eu lieu dans les rues d’Albi, la nuit du 25 au 26 avril, et qui a causé plusieurs blessés, victimes de coups de poings et de jets de gaz lacrymogène.
En effet, cette nuit-là, plusieurs membres du groupe d’extrême droite albigeois ont fait irruption sur la terrasse du café “Le Cosy” pour s’en prendre à un membre de la CGT qui s’était réfugié à l’intérieur. « Ce militant, déjà agressé par le groupuscule, avait porté plainte et avait fait condamner l’un des membres à 8 mois de prison avec sursis. Depuis, il est régulièrement menacé », témoigne Laure Malleviale. La CGT craint que ces agressions ne se multiplient lors de futures manifestations du syndicat si aucune décision de justice n’est prise rapidement.
Le syndicat condamne d’ailleurs les deux attaques qui ont été menées ce soir-là : le leader de Patria Albiges, Clément Cabrolier, aurait été lui-même « agressé par un groupe de huit antifas » selon les dires de son père sur les réseaux sociaux.
Selon la secrétaire de l’union départementale de la CGT, ce n’était qu’une question de temps avant qu’une telle soirée de violence éclate. « Des membres du groupuscule intimident régulièrement des jeunes devant le lycée Rascol ou l’université Champollion. Ils chantent des chants nazis dans la rue… Tous ces délits ne sont aujourd’hui pas punis par la justice », affirme Laure Malleviale. Une impunité que dénoncent la CGT, le PRG et le PCF qui demandent aujourd’hui la dissolution de Partia Albiges.
« Nous ne sommes pas dupes, nous savons qu’un tel groupe peut facilement se reformer. Mais une dissolution marquerait une condamnation publique de ce genre d’organisations », avance secrétaire de l’union départementale de la CGT du Tarn. Les demandeurs s’en remettent donc à l’Etat.
De son côté, le groupe Patria Albiges, que la rédaction a contacté, n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Romain Deniaud
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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