À l’approche des élections législatives partielles dans la 1ʳᵉ circonscription du Tarn-et-Garonne, plusieurs candidatures se dessinent : droite divisée, gauche recomposée, retour de Renaissance et présence de Lutte ouvrière. Tour d’horizon des prétendants à la succession de Brigitte Barèges.
À la suite de l’invalidation de l’élection de Brigitte Barèges, condamnée à un an d’inéligibilité pour irrégularités dans ses comptes de campagne, les électeurs de la première circonscription du Tarn-et-Garonne seront appelés à retourner aux urnes avant le 11 octobre. Ce scrutin partiel s’annonce stratégique, redessinant les rapports de force dans un territoire politiquement disputé.
Du côté de la droite, deux candidatures concurrentes se dessinent. L’Union des Droites présente un binôme inédit : Pierre-Henri Carbonnel, agriculteur et élu local à Saint-Cirq, et Marie-Claude Berly, maire de Montauban et présidente du Grand Montauban. Leur tandem souhaite incarner “la proximité, la clarté des idées et l’unité retrouvée”, avec pour objectif de “remettre la politique au service du peuple et non des appareils”.
Face à eux, Les Républicains ont investi Bernard Pécou, conseiller municipal à Montauban. Ce dernier revendique une fidélité à la droite républicaine traditionnelle, dénonçant toute alliance de circonstance : « La droite ne se reconstruit pas en la quittant. Elle se reconstruit en la servant ». Un affrontement local se profile donc entre deux sensibilités proches mais concurrentes, alors que Marie-Claude Berly et Bernard Pécou sont actuellement dans la même majorité municipale.
Le Parti de la France, formation d’extrême droite, a également annoncé la candidature de Guy Jovelin, désigné par son président Thomas Joly pour « faire entendre la droite nationale non-reniée ».
Sur le flanc gauche, l’ancienne députée socialiste Valérie Rabault a confirmé son retrait, apportant son soutien à Cathie Bourdoncle, élue départementale et vice-présidente du Conseil départemental. Candidate désormais officielle du Parti socialiste et du Parti radical de Gauche, cette dernière entend porter un projet centré sur les problématiques locales : attractivité, ruralité, numérique. « Je souhaite agir avec pragmatisme, proposer des solutions face aux problématiques locales, plutôt que me contenter d’un constat », a-t-elle affirmé.
Enfin, Lutte ouvrière a confirmé la participation de Richard Blanco, employé au ministère du Travail, accompagné de Vincent Haas, enseignant. Leur candidature entend dénoncer un système économique jugé responsable de la précarisation croissante : « Les travailleuses et travailleurs ne pourront compter que sur leurs propres forces pour exproprier les capitalistes et les remplacer dans l’organisation de l’économie », martèle le parti.
Le camp présidentiel, représenté par le parti Renaissance, reconduit la candidature de Catherine Simonin. Engagée dès l’annonce de la décision du Conseil constitutionnel, elle a repris ses actions de terrain dès le lendemain, interrompant ses congés pour aller à la rencontre des électeurs. Issue de la société civile, elle s’était déjà présentée en 2022 et 2024, finissant troisième à chaque fois.
À ce jour, les candidatures restent ouvertes. D’autres figures pourraient encore émerger avant la clôture du dépôt officiel, dans une élection où l’incertitude demeure forte et où chaque voix pourrait peser lourd dans le futur équilibre politique de la circonscription.
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