Une vingtaine de membres de la Coordination rurale du Tarn-et-Garonne a bloqué ce mercredi 30 avril le lycée agricole de Montauban pour protester contre une réunion sur les contrôles dans les fermes. Les agriculteurs rassemblés contestent la complexité et l’accumulation de normes environnementales face à une concurrence qu’ils jugent déloyale.
Une nouvelle action coup de poing de la Coordination rurale. Le syndicat a ciblé ce mercredi 30 avril l’entrée du lycée agricole Capou à Montauban, déversant une quinzaine de bennes de déchets végétaux devant l’établissement scolaire. L’objet de la mobilisation : protester contre la tenue d’une réunion d’information sur les contrôles dans les fermes, organisée par l’État.
Les lycéens ont pu rentrer dans le lycée, mais la réunion a été annulée. Celle-ci devait notamment accueillir des membres de l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Pierre-Guillaume Mercadal, représentant de la Coordination rurale du Tarn-et-Garonne, justifie la mobilisation : « On est venus pour protester contre l’accumulation de contrôles. Il en faut, pour lutter contre les fraudes par exemple. Mais il n’est pas logique qu’ils soient si complexes. »
Pour le très médiatique éleveur de cochons laineux, qui parle de « forte concurrence déloyale », il n’y a pas d’équité dans le respect des normes environnementales entre les pays producteurs. « 70 % des tomates qui finissent dans notre assiette viennent du Maroc. On n’a rien contre les cultivateurs marocains, ils tentent de gagner leur vie comme nous. Mais, au niveau des normes environnementales, c’est une catastrophe. Et on les laisse venir nous concurrencer sans contrôle, en menaçant de tuer notre activité si on applique le quart de ce qu’eux font… »
Dans un communiqué, le préfet Vincent Roberti a condamné l’action de la Coordination rurale. Évoquant une « action incompréhensible », le haut fonctionnaire indique que la « très grande majorité » des 1300 contrôles réalisés en 2024 n’a posé aucune difficulté, et souligne un « retour très positif des exploitants contrôlés ».
Alexandre Hannebicq
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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