De La Joconde cachée à Montauban aux plus anciennes traces de monuments construits par l’Homme, le Tarn-et-Garonne recèle des secrets et de nombreuses histoires qui ont marqué le département. En voici cinq, dont vous ne connaissiez peut-être pas l’existence.
Avant la Seconde Guerre mondiale, le directeur des Musées nationaux de l’époque, Jacques Jaujard, pressent que la France est proche d’entrer en conflit avec l’Allemagne. Ainsi, il organise un impressionnant plan d’évacuation de 4 000 œuvres d’art présentes dans les institutions françaises. Située loin de toute frontières avec le voisin nazi, l’actuelle région Occitanie sert de terre d’accueil temporaire pour plusieurs objets d’art. Parmi eux, La Joconde de Léonard De Vinci est en cavale au Musée Ingres Bourdelle de Montauban, mais fait aussi escale dans le Lot au château de Montal. Ainsi, d’octobre 1940 à mars 1943, le plus célèbre tableau du monde a trouvé refuge dans le Tarn-et-Garonne.
La cité de Bruniquel compte parmi les Plus Beaux Villages de France, mais ce n’est pas son seul atout. Ces dernières années, des archéologues y ont authentifié la plus vieille structure humaine jamais mise à jour. Présente dans une grotte de la commune, elle contient deux cercles formés, au sol, avec plus de 400 stalagmites, il y a environ 175 000 ans. Cette construction aurait été réalisée par des Hommes de Néandertal, puisque l’Homo sapiens n’est arrivé en France qu’il y a 42 000 ans. Elle pourrait avoir un but spirituel ou religieux. Au cœur d’études scientifiques, la visite du site est interdite, mais une salle consacrée à cette incroyable découverte existe aux châteaux de Bruniquel.
Plus d’informations sur la Grotte de Bruniquel disponibles en cliquant ici.
C’est un moment important de l’Histoire du Tarn-et-Garonne. En 1621, le roi catholique Louis XIII tente de s’emparer de Montauban, ville majoritairement protestante. En août, il lance un siège avec de l’artillerie lourde. La légende raconte que l’expression “faire les 400 coups” provient des centaines de tirs de canon qui se sont abattus sur la ville simultanément. En totalité, on estime que l’armée royale aurait tiré près de 16 000 coups de canon, sur deux mois et demi d’assaut. Toutefois, Montauban ne cède pas. Peu armée et en infériorité numérique, la cité résiste sans connaître la famine. De nos jours, une fête populaire a lieu chaque année pour célébrer cet évènement.
Plus d’informations sur les 400 coups disponibles en cliquant ici.
Dans les galeries du musée Saint-Raymond de Toulouse, on peut être surpris par une statue, d’environ 17 centimètres, vieille de deux millénaires, tant certains traits sont fins. Pourtant, le Jupiter au foudre en bronze a bien été réalisée au 1ᵉʳ siècle. Exposée dans la Ville rose, elle a été trouvée dans un domaine viticole de Bouillac, à la frontière entre le Tarn-et-Garonne et la Haute-Garonne, en 2012. C’est un agriculteur qui l’a ramassé, sûrement sans se soucier de la qualité et de l’histoire qui entoure cette pièce unique. Il y a bien longtemps, elle se situait sans doute dans la cité antique de Tolosa. L’œuvre détone par ses multiples influences, entre Grèce antique et Empire Romain.
Plus d’informations sur le Jupiter au foudre disponibles en cliquant ici.
Elle vient d’ailleurs, c’est une star mondiale et son histoire nous amène dans le Tarn-et-Garonne. Au printemps 1864, une lueur traverse le ciel de l’actuelle Occitanie. Il s’agit de la météorite d’Orgueil, tombée dans la commune éponyme. Il s’agit d’une Chondrite CI, soit un fragment rocheux atypique, car sa composition chimique se rapproche de celle du soleil. Cette pierre-là est la plus massive du genre à avoir été répertoriée. Aujourd’hui, un fragment est exposé, sous cloche, au Muséum d’Histoire Naturelle Victor Brun à Montauban. Toutefois, on estime que la météorite s’est brisée en plusieurs dizaines de morceaux, aujourd’hui présents dans certains des plus prestigieux musées du monde.
Plus d’informations sur la météorite d’Orgueil disponibles en cliquant ici.
Commentaires