Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais propalestinien, a été libéré ce vendredi après 40 ans de détention en France. Il a quitté la prison de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, où il était incarcéré, malgré un pourvoi en cassation du parquet général.
Après quatre décennies passées derrière les barreaux, Georges Ibrahim Abdallah a quitté la prison de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 juillet. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité dans les assassinats d’un diplomate américain et d’un attaché militaire israélien dans les années 1980, ce militant libanais propalestinien est désormais libre.
Vers 3h40 du matin, des journalistes de l’AFP ont observé un convoi de six véhicules, incluant la voiture du préfet des Hautes-Pyrénées, quitter l’établissement pénitentiaire de Lannemezan, où Georges Ibrahim Abdallah était incarcéré. Il a décollé ensuite de l’aéroport de Roissy, vers Beyrouth en début de matinée.
Détenu depuis 1984, Georges Abdallah était incarcéré à la maison centrale de Lannemezan, établissement connu pour accueillir des condamnés à longue peine. Libérable depuis 1999, il avait vu une dizaine de demandes de libération conditionnelle rejetées. Cette fois, le tribunal d’application des peines, puis la cour d’appel, ont donné un avis favorable, estimant que sa détention devenait « disproportionnée » compte tenu de son âge et du temps déjà purgé.
Une décision à laquelle se sont opposés à la fois le parquet national antiterroriste et le parquet général de Paris, ce dernier ayant annoncé lundi avoir formé un pourvoi en cassation. Dans un communiqué cité par l’AFP, le parquet général estime que « la décision de la cour d’appel n’est pas conforme à la jurisprudence de la Cour de cassation », selon laquelle « une personne condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour des faits de terrorisme ne peut bénéficier d’une libération conditionnelle sans mesure probatoire », comme un bracelet électronique ou une obligation de résidence sous contrôle judiciaire.
Cependant, ce recours « ne suspend pas l’exécution de la décision », a précisé le parquet. En conséquence, malgré la procédure encore en cours, Georges Ibrahim Abdallah a pu quitter le territoire français.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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