Alors que les élections municipales 2026 approchent, les différents partis de gauche réitèrent leurs appels à l’union. Mais les exigences de chacun bloquent les discussions.
Après plusieurs appels des différentes mouvances de gauche, les alliances se dessinent à huit mois du premier tour des Municipales 2026 à Toulouse. « Depuis six mois, chacun a mis en avant des candidatures et des propositions concrètes. Des rencontres ont eu lieu entre différentes formations politiques. Toutes, à l’exception de La France insoumise qui a fait de la tête de liste un préalable, œuvrent à un rassemblement. Ce rassemblement est à portée de main. Il est possible », estiment six partis de gauche dans un communiqué commun : Génération·s, le Mouvement républicain et citoyen (MRC), le Parti communiste français (PCF), Place Publique, le Parti radical de gauche (PRG) et le Parti socialiste (PS). « Nous avons la volonté de créer un chemin vers l’alliance », déclare Isabelle Hardy, conseillère municipale d’opposition et membre de Génération·s, qui tient à préciser : « Nous n’avons pas décidé d’une gouvernance, ni de la création d’une liste, mais nous nous accordons sur une responsabilité commune ». Un rassemblement qui exclut, toutefois, La France Insoumise.
De leur côté, les Insoumis ont communiqué sur un rapprochement avec un autre parti. « La France insoumise et l’Assemblée des quartiers se réjouissent du choix d’Archipel Citoyen de plébisciter une alliance dès le premier tour avec nos deux mouvements ainsi qu’avec les Écologistes. Dans ce cadre, nous nous félicitons que l’appel à l’union sur un programme de rupture écologique et social avec M. Moudenc soit partagé », écrivent-ils. Pour rappel, Archipel Citoyen et les Écologistes se sont récemment alliés. « À cet effet, nous réitérons notre proposition de gouvernance partagée ville/métropole formulée par écrit aux Écologistes et Archipel Citoyen », écrit LFI. Mais Maxime Le Texier, adhérent à Archipel Citoyen et conseiller municipal d’opposition, nuance les propos des Insoumis : « Pour le moment, nous tendons la main à LFI, contrairement aux autres partis. Mais, à ce stade, les Insoumis refusent de lâcher le préalable de tête de liste. Exigence à laquelle nous nous opposons ».
Tout comme LFI, Génération·s, le MRC, le PCF, Place Publique, le PRG et le PS font aussi « un appel à Archipel Citoyen et aux Écologistes ». Ils rappellent d’ailleurs, qu’en juin dernier, ils s’étaient réunis tous les huit et avaient « affirmé leur possible accord sur le projet pour Toulouse ». « Nous avons, sur une journée, mis en commun des propositions sur l’urbanisme, une ville pour toutes et tous, le transport, l’écologie, les services publics, la culture, l’éducation, le logement, la sécurité… Nous avons convenu de nous revoir pour avancer sur la composition de la liste et sur une tête de liste commune. Nous considérons que nous avons deux mois pour concrétiser cette union des gauches et des écologistes », affirment les six partis qui s’adressent aussi « aux personnalités et aux citoyennes et citoyens de Toulouse qui souhaitent s’inscrire dans cette dynamique de changement positif pour la ville et ses habitants ».
Mais là aussi, Archipel Citoyen pose ses limites. « Nous nous opposons également à l’exclusion de parti, comme le font les six partis en excluant LFI. Il est temps que tout le monde soit responsable », déclare Maxime Le Texier. Cela coince donc toujours pour l’union des principaux partis de gauche à Toulouse, mais Archipel Citoyen ne ferme aucune porte. « Nous devons tous travailler ensemble. Nous allons d’ailleurs présenter une méthode avec un mode de désignation de la tête de liste ouvert à tous. En clair, nous discuterons du poids de chaque parti et chacun présentera une tête de liste », annonce Maxime Le Texier. Est-ce que cette proposition conviendra aux autres mouvances ? En tout cas, chaque parti semble vouloir continuer à construire cette union. « L’heure n’est pas aux vacances, mais à la mobilisation et au travail. Nous souhaitons poursuivre les rencontres, organiser des débats dès la fin août ou à la rentrée », indiquent Génération·s, le MRC, le PCF, Place Publique, le PRG et le PS.
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