En vue des élections municipales de mars 2026, Archipel citoyen et les Écologistes ont présenté une méthode pour rassembler la gauche et construire une liste commune. Mais il y a un préalable que toutes les organisations ne sont pas prêtes à accepter.
Archipel citoyen et les Écologistes ont lancé un nouvel appel pour l’union de la gauche en vue des élections municipales de mars 2026 à Toulouse. Après avoir annoncé leur alliance le 12 juillet dernier, ils ont un nouvel argument pour agrandir l’union. Ils proposent une méthodologie de travail visant à construire une liste commune dès le premier tour, avec l’ensemble des forces de gauche.
Face aux désaccords persistants au sein de la gauche toulousaine, les deux mouvements présentent une méthode de rassemblement structurée. Régis Godec, chef de file des Écologistes, explique : « Nous proposons un cadre, un calendrier, une méthode de partage de la gouvernance pour parvenir à une union dès le premier tour. »
Leur méthode de travail repose sur plusieurs principes :
Le calendrier proposé prévoit une évaluation du poids des forces politiques d’ici au 15 septembre, le choix des colistiers en octobre, puis le vote du binôme de tête en novembre.
Les deux organisations s’adressent aux autres partis. « Dans notre méthode, nous proposons de mettre de côté le bal des égos, et surtout les préalables à la tête de liste. Évidemment, la tête de liste est un sujet important, c’est une incarnation, mais c’est un sujet parmi d’autres », explique Régis Godec.
Un point de blocage persistant concerne La France insoumise. « À ce stade des discussions, François Piquemal pose un préalable à ce qu’il soit tête de liste. C’est une difficulté. Ce que nous demandons, c’est qu’il quitte cette posture d’exigence pour entrer dans un dispositif commun », explique Maxime Le Texier, chef de file d’Archipel citoyen.
Peu avant l’annonce d’Archipel citoyen et des Écologistes, six formations politiques – Génération·s, le MRC, le PCF, Place Publique, le PRG et le PS – ont publié un communiqué pour appeler à une union. « Prenons nos responsabilités pour Toulouse et les Toulousains : ouvrons un chemin de victoire à la gauche toulousaine », écrivent-elles. Toutes veulent l’union à gauche, mais elles ne seraient pas toutes prêtes à collaborer avec La France insoumise.
Archipel citoyen et les Écologistes n’ont pas signé ce communiqué, précisément à cause de ce désaccord. « Nous continuons à discuter avec les formations signataires, mais nous pensons que les préalables sur la tête de liste et le périmètre de la liste sont les vrais obstacles à l’union », a expliqué Régis Godec.
Interrogés sur une possible participation de Nadia Pellefigue, engagée à gauche et ancienne membre du PS, les deux mouvements ont indiqué ne pas avoir eu de contact avec elle. « Elle n’a pas participé aux différents forums », a précisé Maxime Le Texier.
Les deux organisations estiment que le contexte impose une alternative à la majorité actuelle. « Les services publics se dégradent, les loyers explosent, les classes moyennes et les quartiers populaires sont délaissés », a dénoncé Hélène Cabanes, cheffe de file des Écologistes.
Maxime Le Texier a ciblé la gestion municipale actuelle. Selon lui, le maire sortant, Jean-Luc Moudenc, « s’occupe des murs de la ville, mais pas de ceux qui y vivent ». Il évoque une ville abîmée et « fortement contrainte par la dette colossale de Toulouse Métropole et de Tisséo ». Les deux formations estiment donc qu’il faut tourner la page de la droite municipale.
Archipel citoyen et les Écologistes partagent un socle programmatique commun. « Nos échanges approfondis ont confirmé une forte cohérence : pas de désaccords de fond, mais une volonté commune d’agir vite, fort, et avec les habitantes et les habitants », écrivent les organisations. Le programme repose sur quatre piliers : écologie, justice sociale, démocratie et qualité de vie.
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