Le Bouillon Capitole trône désormais sur la place du même nom depuis le début du mois d’avril. Son succès semble suivre celui des fameux bouillons parisiens. A Toulouse, les clients font la queue pour tester le concept, et donnent leurs premières impressions.
Il est 13h et une queue de plusieurs mètres s’étend sur les trottoirs de la place du Capitole, à Toulouse, à l’image de celle qui occupe les boulevards, devant le restaurant L’Entrecôte. Tous ces gens s’entassent devant le Bouillon Capitole, ouvert début avril. Une serveuse sort de l’établissement et prend les noms des clients, qui seront ensuite placés dans une salle déjà bien remplie.
Alors, une femme d’un certain âge sort de son appartement, situé tout prêt, et s’arrête devant cette foule. « Vous pouvez me dire ce qu’il se passe ? » demande-t-elle d’un air étonné. Un groupe de trois jeunes hommes attendant leur tour la renseigne sur la dernière nouveauté toulousaine en vogue. Ces derniers se rendent au Bouillon Capitole pour la deuxième fois depuis l’ouverture. « On a testé et on a apprécié. L’ambiance bistro parisien est sympa », déclare simplement Raphaël, étudiant en management hôtellerie-restauration. Leur ami Imanel découvre lui l’enseigne pour la première fois. « C’est une nouvelle offre qui permet à ceux qui n’ont pas les moyens d’aller dans des restaurants classiques, de manger en ville », estime-t-il.
En effet, les prix attractifs semblent être la première source de motivation pour braver cette file d’attente, qui s’étire toujours plus en centre-ville de Toulouse. Auprès des personnes que la rédaction a rencontrées, l’argument des tarifs revient à chaque fois. Comme l’annonce la carte, il faut compter entre 1,90€ et 5,90€ pour une entrée, entre 7,60€ et 12,60€ pour un plat, et entre 1,50€ et 5,90€ pour un dessert.
Mais la question du rapport qualité-prix peut légitimement se poser. « Nous en avons beaucoup entendu parler, nous sommes donc venus tester. Mais, à ce prix-là, j’avoue me demander si la qualité est au rendez-vous », juge Khadija, 43 ans, mère au foyer. La réponse vient de Loïc, commercial de 42 ans en costume, qui quitte le restaurant : « Impeccable ! En plus, les assiettes sont suffisamment garnies, c’était ni trop copieux, ni trop peu », déclare-t-il pressé. Même son de cloche chez François, chargé d’affaires de 52 ans : « Le rapport qualité-prix y est ! Et, j’ai passé un très bon moment, c’est un très bon bouillon ! »
Mais un groupe de jeunes femmes ayant tout juste payé l’addition ne semble pas du même avis : « C’était pas terrible. Les lasagnes n’étaient pas cuites, le camembert rôti, lui, trop cuit. Le rapport qualité-prix n’y est pas, sauf pour les pâtes à la truffe qui ne sont vraiment pas chères », déplorent Alexandra et Amandine, étudiantes en secrétariat médical d’une vingtaine d’années.
Un peu plus loin dans la file, Élodie et Christelle, 40 ans, employées en crèche, évoquent la publicité sur les réseaux sociaux du Bouillon Capitole, à l’origine de leur venue ce midi. « Nous avons vu la queue, mais cela ne nous a pas découragées ! Nous voulions voir la différence avec ceux de Paris », expliquent les deux femmes. Outre les vidéos accrocheuses, produites par le restaurant lui-même, on peut retrouver sur le compte Instagram du Bouillon Capitole de nombreuses collaborations avec des influenceurs toulousains, venant tester la nouvelle adresse.
La génération des 18-25 ans se trouve évidemment aux premières loges : « C’est la hype en ce moment sur Instagram ! » réagit Valentine, 19 ans, en DUT info-com. Oxana, comptable de 55 ans, tout comme Mathias et Isaure, étudiants de 20 ans, se sont eux aussi laissé convaincre. Cette communication sur les réseaux sociaux semble donc toucher une large cible. Preuve en est : deux hommes longeant l’enseigne s’arrêtent sur leur chemin. On peut entendre : « C’est le Bouillon Capitole. Il parait que c’est le restaurant le moins cher de Toulouse ! »
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