Le boulanger d’un petit village de Haute-Garonne dans le pétrin : la loi l’autorise à ouvrir sa boutique ce jeudi 1er mai, mais pas à solliciter ses salariés le jour de la fête du travail sous peine de sanctions. Pourtant, le commerçant décide de braver la loi.
Travailler un 1er mai, c’est ce que veut Thierry*. Ce boulanger d’une petite ville de Haute-Garonne, qui souhaite rester anonyme, a choisi de garder sa boulangerie ouverte. Mais, si la loi l’autorise à vendre son pain, le code du travail impose au chef d’entreprise de ne pas solliciter ses employés le jour de la fête du travail pour le fabriquer. Des injonctions contradictoires qui poussent le boulanger à enfreindre la loi.
En effet, dans la boulangerie de Thierry, tout le monde est sur le pont. « Je n’ai forcé personne à venir bosser. Ils sont venus de leur propre chef. Et je les remercie vraiment », précise-t-il. « C’est tout naturel ! Je comprends la situation et j’ai répondu présent », confirme l’un des salariés.
Pour autant, la situation n’est pas sans danger. Thierry s’expose, en cas de contrôle, à 750 euros d’amende par salarié. Le quinquagénaire connaît les risques, et il a décidé de les braver. Car, les raisons financières ne sont pas ses seules motivations : « Des personnes âgées vivent dans ce village. Aller à la boulangerie avec leurs petits-enfants, pour acheter leur baguette, c’est leur routine quotidienne. »
Si certaines boulangeries ont la possibilité de rester ouvertes le 1er mai, cela ne constitue pas une règle générale. D’ailleurs, la loi reste assez flou sur les droits et les devoirs des boulangeries spécifiquement. Pour clarifier la situation, une proposition de loi déposée la semaine dernière est en cours d’examen. Concrètement, ce texte permettrait aux établissements dont « l’ouverture est rendue nécessaire par les contraintes de production, d’activité ou les besoins du public » de fonctionner normalement et donc d’avoir recours à leurs salariés.
*Le prénom a été modifié
Tom Ribaut
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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