La menace de suspension de la ligne ferroviaire Toulouse-Auch inquiète élus et usagers. Plusieurs maires et un député tirent la sonnette d’alarme : sans engagement rapide de l’État, ce maillon de 10 000 voyageurs, comptant 11 trains, pourrait disparaître dès 2026.
Possible suspension des investissements sur la ligne ferroviaire Toulouse-Auch dès 2025. Face à la menace, plusieurs élus locaux lancent un cri d’alarme à travers un courrier à destination du ministère des Transports. Le but est de rappeler l’importance stratégique de ces trains, prendre en compte les problématiques de la mobilité quotidienne, la transition écologique, et la cohésion territoriale. En effet, ces lignes empruntées chaque jour par 10 000 usagers à raison de 11 trains quotidien.
Dans le détail, et selon SNCF Réseau, des travaux urgents sont nécessaires pour garder la ligne ouverte. Dans le cas contraire, la circulation pourrait être interrompue dès 2026. Ce scénario est jugé inacceptable par les élus, qui dénoncent une situation aggravée par la baisse de 800 millions d’euros de la dotation, dans le projet de loi de finances 2025, à l’AFITF, l’agence de financement des infrastructures de transport de France. Une coupe budgétaire qui affaiblit les capacités d’investissement de l’État dans les infrastructures ferroviaires.
Les élus soulignent que la « Région Occitanie a jusqu’à présent largement assumé sa part dans le financement de cette ligne » , mais ne peut assumer seule le poids des rénovations, qui relèvent des responsabilités de l’État. Ils dénoncent un risque de fracture territoriale, alors même qu’elle est essentielle pour des communes périurbaines, rurales et urbaines.
Alors que l’arrivée du métro à Colomiers est prévue pour 2028, la suspension de cette ligne ferroviaire serait, selon eux, un contresens absolu. Ils appellent l’État à tenir sa promesse républicaine : garantir une mobilité équitable sur l’ensemble du territoire. Pour eux, il ne peut y avoir de citoyens « oubliés en bord de quai ».
Florian Cibot-Nicolas
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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