À moins d’un an des élections municipales de 2026, le Parti Socialiste a donné le coup d’envoi de sa campagne dans les Hauts-de-Seine avec une ambition claire : fédérer la gauche, la société civile et les écologistes autour de projets municipaux concrets et accessibles aux citoyens.
« L’idée est de fédérer la société civile, les écologistes et la gauche », explique Brice Gaillard, premier secrétaire fédéral du PS dans les Hauts-de-Seine. Actuellement, seulement six communes sur 36 sont aux mains de la gauche, dont une pour les socialistes. Mais le PS compte bien changer la donne : « On a vocation à être présents dans toutes les listes de gauche du département. »
Le mot d’ordre est donné : être partout, et surtout l’être très tôt. « On va éviter d’attendre septembre pour être sur le terrain. L’idée, est d’agir le plus vite possible sans toutefois sauter des étapes. Je fais le pari qu’on aura une vraie appétence des Français sur une campagne de terrain », poursuit Brice Gaillard. Le PS entend ainsi capitaliser sur une frustration démocratique post-Covid, où le manque d’échanges citoyens lors des dernières Municipales a laissé des traces. « On sent quand même une forme de frustration citoyenne et une envie de s’intéresser aux sujets municipaux », rapporte le premier secrétaire.
C’est pourquoi le PS mise sur une approche axée sur la proximité. Joaquim Timoteo, conseiller municipal PS de Montrouge et référent local dans sa ville, détaille : « Nous allons nous rendre sur les marchés, tracter dans la rue, organiser des ateliers citoyens ouverts à la population mais également organiser des réunions publiques, déployer tout ça sur des sites internet, sur des outils numériques. » Mais il insiste : le numérique ne sera qu’un appui, le cœur de la campagne restera l’échange direct.
« C’est d’abord le contact, c’est d’abord sur le terrain, au contact des gens dans des lieux de rassemblement classique », insiste-t-il, évoquant aussi des présences aux sorties de supermarchés, d’écoles, de centres de loisirs, ou encore lors de festivités locales.
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Une stratégie de long terme a été patiemment préparée : « Ça fait 18 mois que nous proposons mensuellement à tous nos militants un webinaire de formation sur un sujet de politique municipale », précise-t-il. Prochain exemple en date : un webinaire autour des politiques d’alimentation dans les cantines scolaires, en présence d’une agronome et d’Audrey Pulvar, adjointe à la Maire de Paris en charge de l’alimentation durable, de l’agriculture et des circuits courts.
Au-delà des habituels bastions électoraux, Joaquim Timoteo annonce que le PS des Hauts-de-Seine a un objectif nouveau : reconquérir les électeurs des quartiers populaires, souvent plus abstentionnistes. « Nous allons essayer de les cibler et voir comment on peut intéresser à la politique ceux qui se sont désintéressés lors des derniers scrutins. Parce que ce qu’on fait, c’est d’abord pour eux. »
La campagne socialiste dans les Hauts-de-Seine s’annonce donc offensive, structurée, et résolument tournée vers la reconquête de la confiance citoyenne. Est-ce que cela sera payant ? Réponse en mars 2026.
Marc de La Porte des Vaux
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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