Face aux fermetures récurrentes des services d’urgences dans les hôpitaux de Sisteron, Digne-les-Bains ou Manosque, l’Agence Régionale de Santé Provence-Alpes-Côte d’Azur (ARS PACA) instaure une mesure inédite : la régulation médicale préalable. Désormais, chaque habitant du département devra appeler le 15 avant tout déplacement aux urgences.
Dans un contexte de tension persistante sur les services d’urgences hospitaliers des Alpes-de-Haute-Provence, l’ARS PACA et le groupement hospitalier de territoire annoncent un changement majeur dans la prise en charge des soins non programmés. En effet, depuis plusieurs mois, les services des urgences des hôpitaux de Sisteron, de Manosque ou encore de Digne-les-Bains saturent. Certains n’ouvrent d’ailleurs quasiment plus.
Face à cette situation, l’ARS PACA a pris un arrêté le lundi 12 mai dernier imposant à toute personne de contacter le 15 avant de se rendre dans un service d’urgence. Cette régulation préalable a pour objectif de réorienter les patients vers la réponse médicale la plus adaptée et de recentrer les urgences sur leur mission essentielle : le traitement des cas les plus graves.
L’ARS précise ainsi qu’il est donc désormais obligatoire d’appeler le 15 pour accéder aux urgences dans le département. Ce système, basé sur une évaluation médicale téléphonique, permet une orientation rapide et pertinente du patient : « En appelant le 15, chaque personne sera ainsi orientée vers la réponse de soins la plus adaptée à sa situation », indique l’ARS.
Plusieurs options peuvent alors être proposées :
Toutefois, cette nouvelle organisation ne remet pas en cause la prise en charge des situations les plus critiques. L’ARS rappelle que : « Les urgences vitales, gynécologiques-obstétricales et psychiatriques continuent d’être prises en charge 24h/24. »
Ainsi, en cas de détresse vitale, il est toujours possible d’être accueilli immédiatement. L’appel au 15 permet simplement de garantir que les moyens mobilisés soient proportionnés à l’urgence.
À travers cette régulation, l’ARS souhaite recentrer les services d’urgences sur leur cœur de métier. « L’objectif est de limiter la surcharge des urgences […] et de proposer une alternative adaptée à toutes les autres situations », conclut l’ARS.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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