Le concessionnaire de l’autoroute entre Castres et Toulouse Atosca réagit après les révélations dans la presse. Neuf individus, interpellés et placés en garde à vue le mardi 7 octobre dernier, sont suspectés d’avoir été payés pour commettre des actes de violences pour intimider les opposants à l’A69. Ils seraient liés à une société de sécurité privée engagée par le constructeur.
« Nous tenons à souligner que nous ne sommes pas mis en cause dans la procédure en cours et que nous avons toujours condamné toute action violente dans le cadre de la construction du chantier de l’A69 », ont réagi Atosca et le groupement constructeur de l’A69, suite à la conférence de presse du procureur de la République de Toulouse David Charmatz vendredi 10 octobre 2025 au tribunal correctionnel. Ce dernier s’exprimait sur les neuf individus, suspectés d’avoir commis des violences à l’encontre d’opposants à l’A69, placés en garde à vue le mardi 7 octobre dernier.
Interpellés à Marseille, Lyon et Albi, les mis en cause seraient liés à une société de sécurité privée engagée par le concessionnaire Atosca. D’après les informations recueillies par nos confrères de La Dépêche, ils sont soupçonnés d’avoir été payés pour intimider les opposants au projet d’autoroute.
Pour rappel, le parquet de Toulouse a ouvert en juin dernier une information judiciaire pour « destructions en bande organisée, violence aggravée, et association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime », suite à des actes de violences et incendies volontaires commis en 2024 à Verfeil et Saïx. Parmi les mis en cause, six ont été mis en examen, quatre sont placés sous contrôle judiciaire et deux autres en détention provisoire.
Cette révélation, évoquant une possible commanditation d’agressions contre les opposants, a immédiatement fait réagir. « Je tiens à rappeler que la démocratie se fonde sur le respect du droit et le débat d’idées, jamais sur la violence ou l’intimidation d’où qu’elles viennent, il y en a déjà eu trop sur ce chantier. Les attaques rapportées, si elles sont avérées, relèvent de méthodes inacceptables et doivent être condamnées sans ambiguïté » s’est exprimé le président du Conseil départemental du Tarn Christophe Ramond dans un communiqué le vendredi 10 octobre.
De son côté, le collectif La voie est libre a réagi sur les réseaux sociaux : « Nous sommes atterrés par cette annonce ! Elle révèle au grand jour la nébuleuse mafieuse qui tente d’imposer un projet d’intérêt privé contre tout un territoire ».
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