À Moissac, seule ville d’Occitanie dirigée par le Rassemblement National, la gauche s’unit autour de la liste “Moissac, fièr.e.s et solidaires”. Santé, sécurité de proximité et relance du tissu associatif figurent au cœur d’un projet collectif pour redonner souffle et dynamisme à la ville.
À l’approche des élections municipales, la gauche moissagaise affiche son unité en présentant une nouvelle liste intitulée “Moissac, fièr.e.s et solidaires”. Cette démarche se veut une réponse à six années de gestion marquées, selon ses initiateurs, par « une dégradation sociale, économique et culturelle ». L’objectif est clair : proposer un projet en phase avec « la réalité de notre ville, et aux aspirations de ses habitants ». Moissac, située dans le Tarn-et-Garonne, reste un cas particulier dans le paysage politique régional. Elle est en effet la seule commune de Midi-Pyrénées dirigée par un maire élu sous la bannière Rassemblement National (qui a depuis pris quelques distances avec le parti de Marine Le Pen), ce qui confère à l’échéance électorale une portée symbolique importante.
Le collectif insiste sur plusieurs priorités. D’abord, la sécurité de proximité doit être repensée, non pas à travers une communication centrée sur les réseaux sociaux, mais grâce à une coopération renforcée avec les institutions et les habitants. Ensuite, la question de l’accès aux soins est jugée cruciale : le maintien des missions de service public à l’hôpital local apparaît comme une condition essentielle pour éviter que Moissac ne devienne « un désert médical ».
Autre point mis en avant : la nécessité de revitaliser le tissu associatif. Les membres de la liste estiment que les associations locales ont été affaiblies par une politique de subventions dépendant de critères idéologiques. Ils souhaitent rétablir une liberté d’action pour ces structures, considérées comme indispensables à la vie collective.
La liste rassemble des personnalités issues de formations politiques de gauche, comme Alexandre Capoulade du Parti Communiste, Estelle Hemmami du Parti Socialiste, Clémentine Loubignac d’Europe Ecologie-Les Verts et Florence Lagarrigue du Nouveau Parti Anticapitaliste, ainsi que des citoyens sans appartenance partisane. Tous affirment être unis par la volonté de servir l’intérêt général. Dès les prochains jours, une campagne de proximité doit être menée, notamment par des rencontres en porte-à-porte afin de recueillir les attentes des habitants.
Par la même occasion, ils réaffirmeront aux Moissagais leur « attachement aux valeurs de solidarité et de partage qui ont façonné l’histoire de Moissac. » Une union de la gauche dont l’ambition première est de récupérer la ville des mains de Romain Lopez, seul maire RN du département.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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