À Perpignan, un homme d’une trentaine d’années est décédé fin septembre après avoir contracté la rage. Cette infection virale, quasi disparue en France mais toujours mortelle une fois déclarée, rappelle l’importance de la prévention et de la vigilance face aux risques de contamination.
Un homme âgé d’une trentaine d’années est décédé à Perpignan il y a quelques jours après avoir contracté la rage. Cette maladie virale, responsable de dizaines de milliers de morts chaque année dans le monde, reste exceptionnelle en France où les cas humains sont rarissimes. Dans les Pyrénées-Orientales, un autre virus mortel pour l’Homme, et considéré comme disparu du territoire, avait déjà été détecté en 2024.
L’homme avait été admis à l’hôpital de Perpignan le 18 septembre, souffrant de symptômes neurologiques compatibles avec une infection rabique. Malgré la prise en charge médicale, il est mort le 25 septembre.
Les analyses réalisées par le Centre national de référence de la rage, rattaché à l’Institut Pasteur, ont confirmé le diagnostic. Les autorités de santé ont ouvert une enquête pour retracer les circonstances de l’infection et identifier d’éventuelles personnes exposées.
La transmission de la rage survient généralement après le contact avec un animal porteur du virus. Les morsures représentent le mode de contamination le plus courant, mais une griffure ou le simple contact de la salive avec une plaie peuvent également suffire à provoquer l’infection.
Si la rage a pratiquement disparu du territoire métropolitain grâce à la vaccination animale et aux mesures de contrôle vétérinaire, elle demeure très répandue dans plusieurs régions du globe. L’Organisation mondiale de la santé estime qu’elle entraîne plus de 50 000 décès chaque année, touchant surtout les enfants dans les pays où les campagnes de vaccination des chiens ne sont pas systématiques.
Les autorités sanitaires rappellent qu’en cas de morsure suspecte, notamment lors d’un séjour à l’étranger, il est impératif de consulter rapidement afin d’évaluer la nécessité d’un traitement préventif. Administré à temps, ce protocole post-exposition reste le seul moyen d’éviter une issue fatale.
Ce décès enregistré à Perpignan agit comme un rappel sévère : même si la rage semble lointaine en France, elle demeure une réalité dramatique et nécessite une vigilance constante.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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