La Région Île-de-France vient d’attribuer le label “Patrimoine d’intérêt régional” a neuf monuments du territoire, dont le Colombier de Milly-la-Forêt.
À l’instar d’autres monuments franciliens, notamment l’église Saint-Médard d’Épinay-sur-Seine en 2023, le Colombier de Milly-la-Forêt vient de recevoir le label “Patrimoine d’intérêt régional”. Ce dernier, attribué par la Région Île-de-France, est décerné aux bâtiments ou aux ensembles non protégés au titre des Monuments Historiques. Il « ouvre des possibilités de financement dans le cadre d’opérations de restauration ou de projets de valorisation » et permet également « la création de parcours proposés aux publics pour une meilleure attractivité touristique de sites souvent méconnus ».
Lancé en 2018, ce label a été décerné 243 fois depuis. Cette année, neuf monuments l’ont obtenu, dont trois dans le Val-d’Oise, un dans le Val-de-Marne, un dans les Yvelines, un dans les Hauts-de-Seine, deux en Seine-et-Marne et un en Essonne. Il s’agit donc du Colombier qui « est un vestige particulièrement remarquable du passé médiéval de la ville de Milly-la-Forêt », écrit la Région dans son communiqué. « À l’échelle régionale, ce colombier constitue un des rares témoignages de l’architecture vernaculaire du bas Moyen Âge. Il se distingue donc par sa rareté et son caractère d’exemplarité », ajoute la collectivité.
Comme l’indique la Région, le colombier « aurait été détruit lors de la guerre de Cent Ans et reconstruit, selon toute vraisemblance, au XVe siècle ». En effet, sur son site, l’office de tourisme de Milly-la-Forêt précise : « Lors du règne de Fulbert Ier sur Milly, se trouvait un monastère. Il fut en partie détruit par les incursions anglaises en 1432. Le colombier serait l’un des seuls vestiges encore debout faisant partie de la ferme du monastère ».
Mais à quoi servait un colombier ? C’était, tout simplement, un édifice destiné à l’élevage des pigeons domestiques pour leur consommation ou en faire des pigeons voyageurs. Et il avait toute son importance à l’époque. « Les colombiers étaient signe de prospérité pour les villes en possédant un. Seul le seigneur des lieux était en droit de faire construire un colombier et le nombre de niches était réglementé par décret royal », informe l’office de tourisme.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022. Elle traite l'actualité dans les départements de la Haute-Garonne et de l'Hérault, mais aussi de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, de l'Essonne, des Hauts-de-Seine et de l'Ardèche.
Voir les publications de l'auteurActualités en continu - Occitanie
Commentaires