Épée mythique, plantée dans la roche du côté de Rocamadour (Lot), Durandal anime les mythes et les légendes de la région depuis des siècles. Découvrez l’histoire de l’épée du chevalier Roland… volée l’année dernière.
Depuis de nombreux siècles, une épée est fichée dans la roche de Rocamadour, l’un des plus beaux villages de France, dans le Lot. Cette épée, nommée Durandal, n’est autre que l’illustre arme du chevalier Roland. Depuis le VIIIe siècle, les mythes et anecdotes en tout genre ont entouré cet objet, au point de susciter la convoitise. Aujourd’hui, la légende continue de fasciner et contribue à la réputation mystérieuse de la commune, haut-lieu de pèlerinage où croyance et patrimoine se mêlent pour attirer chaque année des milliers de visiteurs curieux.
Selon la légende, le chevalier Roland aurait traversé les Pyrénées, au VIIIᵉ siècle, pour affronter les peuples ibériques, sur ordre de Charlemagne, dont il était le neveu. Sur le chemin du retour en France, lui et plusieurs nobles auraient été tués, rattrapés par une armée ennemie. Avant sa mort, l’histoire raconte qu’il aurait lancé son épée, pour qu’elle ne tombe pas aux mains de leurs assaillants. Alors, l’archange Saint-Michel aurait permis au chevalier de jeter l’arme si fort qu’elle aurait traversé des centaines de kilomètres pour retomber sur une roche de Rocamadour et s’y enfoncer.
Cependant, l’histoire réelle serait bien loin du mythe. En réalité, le chevalier Roland se serait rendu en pèlerinage à Rocamadour. Il aurait offert son épée à la Vierge Marie avant de la racheter au prix fort, soit son poids en argent. Après sa mort, il aurait été enterré avec Durandal, avant que l’épée ne soit finalement ramenée à Rocamadour, quelques années plus tard. C’est au XVIe siècle, que l’épée aurait été observée dans la cité lotoise, plantée dans la pierre, près du toit de la chapelle Notre-Dame. Cependant, il est entendu que l’arme fichée dans la cité médiévale n’est pas celle tenue par le neveu de Charlemagne, mais une copie en mémoire de la célèbre relique.
Mais certains pensaient peut-être qu’il s’agissait de la légendaire Durandal, puisque l’arme située à plusieurs mètres de haut a été retirée de son présentoir minéral, dans la nuit du 21 au 22 juin 2024. La recherche de cet ex-voto fait aujourd’hui encore l’objet d’une enquête puisqu’il n’a toujours pas été retrouvé. Il a été remplacé par une réplique. Néanmoins, celui qui a commis ce larcin n’est pas le premier à avoir voulu s’approprier l’épée. En effet, l’ancien roi d’Angleterre Henri au Court-Mantel s’en est emparé. En 1183, le souverain a pillé Rocamadour, puis a vendu l’épée pour payer ses soldats.
Erwan Harzic
Passionné de sport, curieux de tout. Journaliste pour @LeRugbynistere / Éditorialiste @LeJournalDuReal Formé à @ISJToulouse et passé par @JVCom et @lequipe
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