Pour limiter la prolifération des chenilles processionnaires, la Ville de Lunel expérimente une méthode innovante : le tir de phéromones. Ce procédé naturel crée une confusion sexuelle chez les papillons mâles et cible uniquement cette espèce.
La Ville de Lunel lance une nouvelle campagne de lutte contre les chenilles processionnaires. Dans les jours à venir, des tirs de billes de phéromones seront effectués sur les pins situés dans les cours d’école et sur le parcours de santé des Petits Pins, à la sortie de la ville.
Ces billes ont pour effet d’empêcher les papillons mâles d’identifier les femelles, ce qui réduit les accouplements et donc limite la reproduction. Cette méthode de “confusion sexuelle” repose sur la diffusion de phéromones naturelles dans les arbres.
Les billes tirées à l’aide d’un fusil de paintball contiennent une phéromone microencapsulée, identique à celle sécrétée par la femelle papillon. En saturant l’environnement de cette odeur, les mâles ne parviennent plus à localiser les femelles.
Ces billes, fabriquées à base de cire naturelle, sont entièrement biodégradables. Leur effet se prolonge sur trois à quatre mois, couvrant la période de vol des papillons adultes.
La chenille processionnaire est connue pour son caractère urticant, dangereux pour les humains et les animaux. Elle se développe dans les pins, où elle tisse des cocons visibles en hiver.
À Lunel, plusieurs sites fréquentés comme les écoles et les espaces sportifs sont touchés. « Nombre de riverains et de personnes utilisant les installations des Petits Pins ont fait remonter aux services municipaux la présence et les nuisances engendrées par les chenilles processionnaires », indique la mairie.
Depuis plusieurs années, la municipalité déploie des pièges dans les arbres et installe des nichoirs à mésanges, prédateurs naturels de ces nuisibles. Le tir de phéromones s’ajoute à ces dispositifs pour renforcer l’efficacité de la lutte.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Il traite notamment l'actualité dans l'Aude, l'Aveyron, le Gard, le Gers, la Haute-Garonne, l'Hérault et le Lot. Formé à l’ISJT, il a collaboré avec France-Guyane, La Tribune Toulouse et Freshr.
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